Près de 900.000 autoentrepreneurs en France
Bientôt le million? A fin mai 2013, le nombre d'autoentrepreneurs s'est déjà rapproché de la barre des 900.000 postes, à 893.000 exactement, selon des données publiées ce lundi 22 juillet par l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss).
Mais l'Acoss a également souligné, en citant, cette fois, les chiffres pour le quatrième trimestre 2012, que les radiations ont été plus nombreuses que les inscriptions. Une première depuis la création du régime, en 2009.
Sur les quatre derniers mois de l'année passée, le nombre de cotisants radiés a bondi à plus de 80.000 tandis que le nombre de nouveaux affiliés était d'environ 72.000.
Outre les cessations d'activité, les autoentrepreneurs doivent aussi se radier s'ils dégagent une activité supérieure aux seuils autorisés.
Des revenus faibles
Comme en 2011, moins de la moitié (49%) des personnes en autoentreprise était en réalité économiquement active en 2012.
Au premier trimestre 2013, seuls 410.000 ont ainsi déclaré un chiffre d'affaires positif et dans 44% des cas celui-ci était inférieur à 1.500 euros. La part des autoentrepreneurs affichant plus de 7.500 euros de résultat sur la même période se réduit, à moins de 5%, soit environ 41.000 personnes. Parmi eux, quelque 20.000 ont déclaré plus de 10.000 euros de rentrées sur le trimestre.
Un statut bientôt réformé
Le régime de l'autoentreprise permet à des salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.
Régulièrement accusé par les artisans de créer une distorsion de concurrence, il fait actuellement l'objet d'une réforme. Le projet de la ministre de l'Artisanat Sylvia Pinel, qui doit être débattu au parlement à l'automne, prévoit notamment de limiter la durée de ce statut au-delà de 19.000 euros de chiffre d'affaires dégagé.
Sur BFM Business le 15 juillet dernier, Grégoire Leclercq, président de la fédération des autoentrepreneurs, avait déclaré que cette réforme "ne correspond pas à nos attentes".