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Pretty Simple, le Français qui concurrence Zynga

Rançon du succès: la petite start-up française de 20 personnes recrute.

Rançon du succès: la petite start-up française de 20 personnes recrute. - -

Dans l'univers des jeux sociaux, l'Américain Zynga, champion du genre, voit son leadership contesté par un petit nouveau, le Français Pretty Simple, qui crée des pépites avec des moyens bien moindres.

Changement de tête chez Zynga. Le spécialiste des jeux sur Facebook vient de recruter comme directeur général Don Mattrick, actuellement patron de la division Xbox chez Microsoft. Sa tâche va être rude alors que Zynga, autrefois roi incontesté des "jeux sociaux", est désormais de plus en plus concurrencé. Par le géant britannique King, mais aussi par des petites pépites, comme le Français Pretty Simple.

Un meurtre sanglant, des indices qu'il faut dénicher en cliquant dans le décor, et dans le rôle de l'inspecteur, vous, armés de votre souris ! Cela s'appelle Criminal Case et sur Facebook, c'est le carton du moment. Numéro 3 des jeux de la plateforme, plus de 6 millions d'utilisateurs par jour.

Une équipe "pixel perfect", perfectionniste dans les moindres détails

En quelques mois, il est arrivé au même niveau que les plus gros blockbusters du géant américain Zynga. Avec des moyens pas tout à fait comparables… Derrière Criminal case se trouve une start-up française, Pretty Simple, d'une trentaine de personnes dans le 20e arrondissement de Paris.

"Ils sont "pixel perfect"", résume un connaisseur du secteur. En clair, ils font attention aux moindres détails. Jusqu'à avoir mis en place un modèle économique dosé à la perfection.

Le nombre d'actions du joueur chaque jour est limité, sauf s'il accepte de payer quelques euros. C'est la viralité inhérente à Facebook qui rend possible l'émergence au top de ce genre de pépites. Aujourd'hui, le jeu génère plusieurs millions d'euros par mois pour un coût de production dérisoire par rapport aux jeux sur console, parfois dignes de blockbusters hollywoodiens.

Anthony Morel