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Privatisation de l'aéroport de Lyon: Aulas derrière la candidature d'Ardian

L'État a donné, le 10 mars, le coup d'envoi à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon.

L'État a donné, le 10 mars, le coup d'envoi à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon. - Pierre Andrieu - AFP

"L'homme d'affaires Jean-Michel Aulas et d'autres entrepreneurs lyonnais ont rejoint le consortium formé par le fonds d'investissement Ardian pour reprendre l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, a indiqué le patron de l'Olympique lyonnais."

La privatisation de l'aéroport de Lyon s'organise. "Nous faisons effectivement partie, avec mon holding ICMI, du consortium autour d'Ardian, avec d'autres partenaires financiers et des entrepreneurs régionaux", a déclaré samedi Jean-Michel Aulas à l'AFP, confirmant une information du quotidien Le Progrès. Selon le journal, la candidature d'Ardian au projet de privatisation de l'aéroport Saint-Exupéry a reçu plusieurs soutiens régionaux de poids: outre celui de M. Aulas, celui de Siparex, de Caisse d'Epargne Rhône-Alpes, de Groupama et de Crédit Agricole Centre-Est.

Tous ces groupes seraient prêts à entrer au capital de l'aéroport aux côtés du fonds d'investissement si sa candidature était acceptée par les pouvoirs publics. D'autres acteurs locaux influents soutiennent par ailleurs ce regroupement sans pour autant s'y engager financièrement, confortant ainsi la crédibilité du projet porté par l'ex-Axa Private Equity, ajoute Le Progrès.

Le choix sera fait cet été

Jean-Michel Aulas va disposer de fonds conséquents à investir après la vente de sa société informatique Cegid à deux fonds anglo-saxons, annoncée à la mi-avril.

L'État a donné, le 10 mars, le coup d'envoi à la privatisation partielle des aéroports de Nice et de Lyon, qui pourrait lui rapporter autour de deux milliards d'euros, en lançant les appels d'offres pour la cession des 60% qu'il détient dans les deux infrastructures. Le choix des acquéreurs devrait intervenir cet été.

Le monde économique lyonnais est très vigilant sur ce dossier car il estime que le développement de Saint-Exupéry a été longtemps bridé pour favoriser les aéroports parisiens. Il estime que l'aéroport de la capitale de la deuxième région française n'offre pas un nombre de liaisons directes à la hauteur de son poids économique. 

C.C. avec AFP