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Prix du pétrole: la Russie annonce une réunion cruciale samedi

Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak (à droite), en compagnie de son homologue saoudien.

Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak (à droite), en compagnie de son homologue saoudien. - Fayez Nureldine - AFP

Le ministère russe de l'Énergie a annoncé la tenue d'une réunion samedi à Vienne entre les principaux pays producteurs de pétrole, afin de finaliser un accord visant à faire remonter les prix.

Moscou veut passer à la vitesse supérieure. Le ministère russe de l'Énergie a annoncé la tenue d'une réunion samedi à Vienne entre les principaux pays producteurs de pétrole, membres ou non de l'Opep, qui cherchent à finaliser un accord sur une diminution de leur offre pour faire remonter les prix.

Le 30 novembre, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, sont parvenus à se mettre d'accord sur une réduction de leur production de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2017, ce qui a déclenché un rebond des cours.

La Russie espère un rebond durable

La Russie, qui n'est pas membre du cartel mais figure dans le trio de tête des principaux pays producteurs avec l'Arabie saoudite et les États-Unis, s'est dite prête à réduire son offre de 300.000 barils par jour, soit la moitié de l'effort demandé par l'Opep aux pays non-membres.

L'effondrement des prix du pétrole a porté un coup dur en 2015 à l'économie russe, également visée par des sanctions dues à la crise ukrainienne. La Russie vient de traverser deux ans de profonde récession et se trouve confrontée à de lourds déficits budgétaires. Moscou a donc tout intérêt à un rebond durable des cours, d'autant que réduire sa production est relativement peu douloureux: celle-ci se trouve cet automne à des niveaux record pour la période post-soviétique, à 11,2 millions de barils par jour.

Même réduite de 300.000 barils par jour, l'offre russe restera supérieure à son niveau du printemps quand la Russie et l'Arabie saoudite ont commencé à parler d'éventuelles mesures communes pour mettre fin au plongeon des cours. 

Y.D. avec AFP