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Procès Goodyear: les 8 ex-salariés échappent à la prison ferme en appel

Les salariés de Goodyear ont été jugés en appel.

Les salariés de Goodyear ont été jugés en appel. - ALAIN JULIEN / AFP

Les huit ex-salariés de Goodyear étaient jugés en appel pour séquestration de deux dirigeants de l'usine d'Amiens-Nord en 2014.

La cour d'appel d'Amiens a condamné mercredi sept anciens salariés de Goodyear, poursuivis pour la séquestration de dirigeants de l'usine en 2014, à des peines de prison avec sursis allant jusqu'à 12 mois, prononçant en outre une relaxe totale.

En octobre, l'avocat général avait requis à l'audience deux ans avec sursis contre les salariés, poursuivis par le parquet alors que Goodyear et les deux cadres séquestrés avaient retiré leur plainte. En première instance, le 12 janvier 2016, les huit salariés poursuivis, dont cinq militants CGT, avaient été condamnés à deux ans de prison, dont neuf mois ferme.

Quatre des salariés, dont Mikael Wamen, ex-leader de la CGT de l'usine, ont été reconnus coupables de séquestration et condamnés à 12 mois avec sursis. En revanche, ils ont été relaxés du chef d'accusation de "violences en réunion". A l'inverse, trois salariés ont été relaxés du chef de "séquestration" mais reconnus coupables de "violences en réunion". Deux d'entre eux ont été condamnés à trois mois avec sursis, le troisième à deux mois avec sursis. Le huitième salarié poursuivi, Hassan Boukri, a été totalement relaxé.

L'avocat des ex-salariés a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation: "J'espère que l'objectif qu'on s'était fixé au départ, à savoir obtenir la relaxe pour la totalité des militants syndicaux poursuivis, nous allons finir par l'atteindre et en deux fois: la décision a été prise de se pourvoir en cassation", a déclaré Me Fiodor Rilov à la presse, après l'arrêt de la cour d'appel d'Amiens

Les 6 et 7 janvier 2014, le directeur des ressources humaines et le directeur de la production de Goodyear avaient été retenus pendant une trentaine d'heures dans les locaux de l'usine de pneumatiques, occupée par quelques dizaines de salariés en colère après l'annonce de la fermeture de ce site de 1.143 salariés. 

P.L avec AFP