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Procter&Gamble choisit EDF pour s’offrir un coup de propre

La branche "énergies nouvelles" d'EDF aux Etats-Unis va exploiter un important parc éolien pour le compte de la multinationale Procter&Gamble (image d'illustration)

La branche "énergies nouvelles" d'EDF aux Etats-Unis va exploiter un important parc éolien pour le compte de la multinationale Procter&Gamble (image d'illustration) - Olivier Tétard - Flickr - CC

Présent aux Etats-Unis, l’électricien français EDF a signé en début de semaine un important contrat avec le géant américain des produits d’hygiène et de beauté Procter and Gamble.

Basé à Cincinnati, dans l’Ohio, le groupe Procter and Gamble - qui détient les marques Febreze, Pampers ou encore Head and Shoulders - est particulièrement engagé en faveur du développement durable depuis 1999. L’entreprise a même lancé en 2010 un ambitieux plan de réduction de son empreinte carbone qui prévoit, à terme, que ses usines soient à 100% alimentées en énergies renouvelables. C’est justement pour parvenir à cet objectif que ce partenariat avec EDF Renewable Energy a été scellé. 

"L’électricité vendue à P&G dans le cadre d’un contrat de fourniture d’électricité à long terme sera produite à partir d’un parc éolien qui sera mis en service fin 2016" précise le communiqué commun aux deux entreprises.

Concrètement, la division énergies renouvelables de l’énergéticien français va donc créer et exploiter le parc de Tyler Bluff, un parc éolien de 153 mégawatts situé dans le comté de Cook, au Texas. Un territoire régulièrement balayé par des vents très importants et disposant de suffisamment d’espace pour accueillir une telle installation.

EDF facturera environ 30 dollars le MWh éolien

Les 53 éoliennes du parc, d'une capacité de 2,3 MW chacune, seront fabriquées par l'allemand Siemens et devraient "permettre à Procter and Gamble d’éviter l’émission de plus de 200.000 tonnes de CO2 chaque année". Les deux entreprises désormais partenaires n’ont souhaité communiquer ni sur le montage financier ni sur le tarif d’achat de l’électricité. Mais selon "Le Figaro", alors qu’en France, le mégawattheure éolien est acheté un peu plus de 80 euros, aux Etats-Unis, celui-ci devrait être vendu aux alentours de 30 dollars.

Interrogé par l'AFP, Antoine Cahuzac, le directeur général d’EDF Energies Nouvelles s’est félicité de la signature de ce contrat qui "démontre l’engagement de l’entreprise à fournir une électricité bas carbone, compétitive et durable".

Antonin Moriscot