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Energie

Le projet de recherche nucléaire Iter en bonne voie

Osamu Motojima, le directeur général d'Iter, avant la réunion interministérielle de ce vendredi.

Osamu Motojima, le directeur général d'Iter, avant la réunion interministérielle de ce vendredi. - -

Les représentants ministériels des pays à l'origine de ce projet de production d'énergie "nucléaire "propre ont réaffirmé, ce vendredi 6 septembre, leur engagement dans ce programme.

C'est un message de confiance qu'ont voulu envoyer les pays coopérant dans le projet Iter, ce vendredi 6 septembre, lors d'une réunion ministérielle. Ce programme vise à produire de l'énergie nucléaire "propre", via la maîtrise de technologie de la fusion nucléaire au lieu de la fission nucléaire.

Les sept membres (Union Européenne, Etats-Unis, Chine, Russie, Inde, Corée du Sud et Japon) de cet important projet international de recherche se réunis, sur le site de Saint-Paul-lez-Durance (Bouches-du-Rhône), lors d'un point étape.

Après une visite du vaste chantier, où se construit notamment le futur réacteur Tokamak, en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso, les sept délégations ministérielles ont tenu conseil au siège de l'organisation.

Un coût de 15 milliards d'euros

"Les meilleurs scientifiques se rassemblent (au sein d'Iter, ndlr) pour un enjeu qui (...) conditionne l'avenir de la planète, l'accès à l'énergie sans polluer la planète, et tout en préservant les ressources", a déclaré à la presse la ministre, qui représente le pays hôte de l'organisation.

"L'un des objectifs de cette réunion ministérielle est de demander aux membres de valider les progrès que nous avons effectués", a expliqué, lors de la visite du site, le directeur général d'Iter Organization, le Japonais Osamu Motojima, qui s'est dit "heureux de montrer les avancées dans la construction des bâtiments".

"Nous investissons des milliards d'euros dans ce projet. Nous devons informer nos parlements respectifs (...) des progrès et décider des prochaines étapes", a expliqué le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger. "D'être ici, c'est envoyer un message clair à tous ceux qui travaillent sur ce projet", a-t-il ajouté.

Ce chantier, débuté en 2010, a accumulé de nombreux retard depuis son lancement et vu ses coûts tripler, pour atteindre 15 milliards d'euros à l'heure actuelle.

L'Union européenne, qui finance à hauteur de 6 milliards d'euros la construction, a décidé en juin la préservation des crédits alloués au projet, après des discussions âpres entre pays membres.

La France, pays hôte, assume 20% de la contribution européenne, auxquels s'ajoutent un peu plus de 400 millions de coûts d'infrastructures. Les premiers résultats du projet Iter sont prévus pour 2021.

J.M. avec AFP