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PSA : l'Algérie prête à entrer au capital ?

PSA a toutefois fortement chuté en bourse depuis le 1er janvier

PSA a toutefois fortement chuté en bourse depuis le 1er janvier - -

Le cours de l'action du constructeur automobile est soutenu, ce mercredi 12 décembre, par des rumeurs d’entrée au capital de l’Algérie et par les annonces de suppressions de postes supplémentaires.

PSA flambe en Bourse. Le titre Peugeot gagnait plus de 6,5% vers 11h, ce mercredi 12 décembre.

La marque au lion reprend donc des petits couleurs alors que, rappelons-le, son cours a perdu plus de 55% depuis le début de l’année, ce qui a d’ailleurs valu au constructeur de sortir du CAC 40, le 24 septembre dernier.

Plusieurs raisons expliquent cette envolée. En premier lieu, le titre est soutenu par des rumeurs évoquant l’entrée de l’Algérie dans le capital de l’entreprise française.

Le site LaTribune.fr rapporte ainsi que "l'idée d'une participation algérienne au capital du constructeur français commence à faire son chemin entre la France et l'Algérie". Le quotidien en ligne ajoute que "le sujet a été évoqué lors de la visite de l'envoyé spécial du président François Hollande pour les relations économiques entre les deux pays, Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite à Alger fin novembre". Et ce, alors que François Hollande est attendue les 19 et 20 décembre prochain en Algérie pour une visite officielle. Ce mercredi, une source diplomatique française a d'ailleurs indiqué que l'entrée de l'Algérie dans le capital du constructeur automobile "pourrait" être évoqué lors de cette visite.

Les suppressions d'emploi dopent le titre

Cette possible entrée au capital rassurerait les investisseurs quant aux difficultés du groupe à gérer sa trésorerie. PSA a, en effet, déjà annoncé qu’il avait brûlé 1,2 milliard d’euros de cash au premier semestre 2012, et prévoit autant pour le second, voir pour l'année prochaine. Une augmentation de capital possiblement souscrite par l’Etat algérien, pourrait venir combler, au moins en partie, ces pertes.

Ensuite, le cours de Bourse de la marque au lion est dopé par les informations révélées, mardi, par les syndicats du groupe. Ces derniers expliquaient que PSA compte supprimer 1500 postes supplémentaires d’ici 2014, portant le total à 11 214 postes détruits d’ici 2014. Un niveau, au passage largement supérieur aux suppressions d’emplois prévues par d’autres groupes (voir encadré).

Une analyste crédit spécialiste du secteur automobile souligne ainsi que "ces suppressions donnent évidemment de meilleures perspectives à la rentabilité du groupe et entraîne un sursaut de l’action". D’autant plus que ces suppressions d’emploi avaient été révélées après la clôture de la Bourse de Paris. La réaction matinale est donc logique.

Philipe Varin a plusieurs fois promis que les suppressions de postes prévues par le groupe ne donneront pas lieu "à des licenciements secs".

Le titre de l'encadré ici

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Les suppressions de postes prévues par les groupes français

PSA : 11 214 postes

Air France : 5 122

Sanofi : 914

ArcelorMittal : 630 à Florange

Julien Marion et AFP