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PSA va supprimer 1500 postes supplémentaires en France

En juillet, PSA avait déjà annoncé la fermeture du site d'Aulnay

En juillet, PSA avait déjà annoncé la fermeture du site d'Aulnay - -

Le constructeur prévoit de procéder à ces nouvelles réductions d’effectif d’ici 2014, selon des informations obtenues par les syndicats du groupe d’ici 2014, ce mardi 11 décembre.

PSA revoit va encore tailler dans ses effectifs. Le constructeur automobile envisage 1 500 départs "naturels" non remplacés d’ici 2014. C’est ce que plusieurs sources syndicales ont révélé, ce mardi 11 décembre, à l’issue d’un comité central d’entreprise(CCE) exceptionnel.

Les syndicats expliquent, plus précisément, que la direction leur a précisé qu’11 214 suppressions d’emploi étaient envisagées entre mai 2012 et la mi-2014.

Aux 8000 suppressions de postes déjà annoncées en juillet s’ajouteront les 1500 départs naturels, ainsi qu’ nombre de départs liés à un plan de départ volontaires engagé en 2012.

Fin mai, les effectifs dans l'activité automobile (PCA, Peugeot Citroën Automobile) s'élevaient à 67 112. Ils devraient fondre à 55 989 d'ici à mi-2014, selon les syndicats.

Ces derniers ont fait part de leur stupéfaction. "Montebourg demandait en juillet à la famille Peugeot de reformater son plan à la baisse. Ils le reformatent à la hausse! C'est un véritable scandale. Le gouvernement doit intervenir sérieusement", peste Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Christian Lafaye, délégué central Force ouvrière, estime lui que ces 5000 suppressions de postes supplémentaires "salent un peu plus l’addition".

200 millions d'euros de cash brulés chaque mois

Le groupe automobile PSA traverse depuis de nombreux mois une très mauvaise passe. Les dirigeants du groupe ont plusieurs fois répété que l’entreprise brûlait 200 millions d’euros de cash par mois, depuis mi-2011.

Ces difficultés l’ont conduit à nouer une alliance, pour le moment peu fructueuse, avec General Motors et a surtout annoncé, en juillet, un plan de réorganisation prévoyant 8000 suppression de postes.

Ce dernier plan avait été critiqué par le cabinet d’expert Secafi Alpha qui jugeait qu'il faisait "l'impasse sur des questions de portée stratégique": "une réflexion sur les marques et leur positionnement" et "l'approfondissement de l'alliance alors que le premier pas semble avoir été franchi".

Philippe Varin, patron de PSA, a plusieurs fois promis que le plan de réorganisation de son groupe ne donnerait lieu à aucun "licenciement sec".

BFMbusiness.com et AFP