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PSA: "Faire du low cost en France est une vue de l'esprit"

Philippe Varin a encore tenu à assurer qu'il n'y aura '"auncun de licenciment sec" lié à la restructuration de PSA

Philippe Varin a encore tenu à assurer qu'il n'y aura '"auncun de licenciment sec" lié à la restructuration de PSA - -

Le président du directoire de PSA, Philippe Varin, a expliqué à BFM Business les raisons de la montée en gamme des marques de son groupe.

Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a été interviewé au Mondiale de l'Automobile par Hedwige Chevrillon, sur BFM Business. Le patron de PSA a expliqué que le salon lui permet de "démontrer à [ses] clients potentiels que [ses] véhicules sont attractifs et montent en gamme". Il cite en exemple la DS3 Cabrio ou encore la Peugeot 208 GTI. Autre type de véhicule que PSA a décidé de développer : l’hybride, avec la Peugeot 3008, et surtout la DS5. "Au mois d’août 37% des DS5 ont été vendus en version hybride", glisse au passage Philippe Varin.

Une stratégie qui tranche avec celle de Renault qui mise sur le haut de gamme mais également sur le low-cost. Philippe Varin assume pleinement de se démarquer de son rival. "Il est sûr que nous avons des stratégies différentes. Comme nous produisons 44% de nos véhicules sur le territoire national... faire du low-cost en France est une vue de l’esprit. Nous choisissons donc de monter en gamme". PSA n'est d'ailleurs pas le seul à choisir cette voie pour rentabiliser les sites de production français.

Ne plus perdre d'argent d'ici 2014

Concernant les modèles électriques, Philippe Varin affirme détenir 26% du marché européen avec la Peugeot iOn et la Citroën C0. Mais il considère que d’ici 10 ans, ce marché n’aura pas un développement aussi fort que l’hybride.

Revenant sur la fermeture d’Aulnay, Philippe Varin a encore redit que le plan de restructuration de PSA "ne prévoit pas de licenciements secs". Il rappelle que la production d’Aulnay, qui fabrique la Citroën C3, va être transférée en partie à Poissy. Sur 3000 emplois 1500 seront déplacés sur ce dernier site. L’autre moitié ferait "l’objet d’une revitalisation du site d’Aulnay", précise Philippe Varin.

Le président du directoire de PSA, donne également un chiffre important : "Au premier semestre, en Europe, nous avons perdu 350 euros par véhicule". Il indique que ces pertes se chiffrent 500 et 600 pour certains de ses concurrents. Il en déduit ainsi que la situation est sérieuse pour l’industrie mais assure que PSA s’est donné comme objectif de "revenir dans le positif d’ici 2014".

Julien Marion