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PSA: la garantie de l'Etat "ne remet pas en cause" le plan social

Philippe Varin juge également "normal" qu'il y ait des contreparties en échange de l'aide à l'Etat

Philippe Varin juge également "normal" qu'il y ait des contreparties en échange de l'aide à l'Etat - -

A l’heure où le gouvernement vole au secours de PSA Finance, banque du groupe automobile, son patron Philippe Varin a assuré en conférence de presse que les contreparties exigées par l’Etat ne concernent pas le plan de restructuration du groupe.

Philippe Varin manie l’art de l’euphémisme. Le patron de PSA a commencé sa conférence de presse, ce mercredi 24 octobre, en rappelant que son groupe fait face à "un contexte difficile". Le mot est faible pour un groupe qui dit brûler 200 millions d’euros de cash par mois.

C’est dans ce "contexte difficille" que Philippe Varin est revenu sur les grandes annonces du groupe livrées ce mercredi matin. A commencer par la garantie de l’Etat accordée à la banque du groupe, PSA Finance.

Philippe Varin a ainsi détaillé les contreparties exigées par le gouvernement en échange de ce soutien (non versement de dividendes et de stocks options, deux nouveaux membre au conseil d’administration). Il a donné plus de précision sur "le comité de suivi" de cette garantie étatique, qui va prochainement être mis en place. "Il surveillera les facteurs qui ont un impact financier sur cette garantie. Il pourra en ce sens donner des avis au conseil de surveillance sur ce qu’il pourra constater dans le cadre de son suivi".

Mais surtout, le patron de PSA a bien assuré que la garantie de l’Etat "ne remet pas en cause notre plan de redressement". Autrement dit, pas question pour le moment de revoir le projet de restructuration du groupe qui prévoit les suppressions de 8000 postes.

Des discussions finales pour la fin novembre

"Ce plan dès l’origine a été discuté dans le cadre d’un processus de consultation social et dans le respect du dialogue social exemplaire du groupe", déclare Philippe Varin ajoutant que ce même plan "suit actuellement son cours".

Il indique que le groupe attend les conclusions du rapport du cabinet Secafi, prévu pour le 15 novembre. Philipe Varin dit ainsi anticiper "des discussions finales lors d’un CCE (comité central d’entreprise) qui se tiendrait à la fin novembre". Il a toutefois jugé bon de dire une nouvelle fois que ce plan "ne contient pas de licenciements secs".

Interrogé sur les rumeurs d’ambiance délétère au sein du groupe automobile et sur son éventuel départ, Philippe Varin a affirmé "avoir la pleine confiance du conseil de surveillance".

Julien Marion