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Transports

PSA: l'État songe à sortir du capital

PSA va mieux depuis son sauvetage en 2014

PSA va mieux depuis son sauvetage en 2014 - Éric Piermont - AFP

"Le gouvernement étudie actuellement ses options concernant la participation de 14% détenue par l'État dans le groupe automobile, rapportent les Échos. Une cession totale ou partielle n'est pas à exclure."

L'État va-t-il empocher ses gains et quitter le capital de PSA? Pour le moment rien n'a encore été décidé. Mais, selon les Échos, le gouvernement est en train de soupeser l'intérêt des différentes options.

L'État avait déboursé 800 millions d'euros pour prendre une participation de 14% en 2014 dans le capital du constructeur alors en grande difficulté. Il s'agissait alors d'équilibrer l'actionnariat du groupe, le chinois Dongfeng et la famille Peugeot étant alors au même niveau que l'État.

Depuis, PSA a repris des couleurs et son cours s'est nettement apprécié au point qu'aujourd'hui la participation de l'État a vu sa valeur presque doubler à 1,5 milliard d'euros. Du coup il pourrait sembler judicieux à Bercy d'encaisser la plus-value.

Un risque politique

"On scrute l'ensemble des participations. Celle dans PSA a un triple avantage. D'abord, le groupe va mieux, il a sorti la tête de l'eau. Ensuite, il s'agit d'une participation récente, on n'est pas lié historiquement. Enfin, elle est très bien valorisée", explique ainsi aux Échos une source au sein de l'exécutif.

Néanmoins, si une sortie du capital de PSA a une logique financière certaine, plusieurs autres arguments peuvent faire pencher la balance de l'autre côté. Ainsi, laisser Dongfeng et la famille Peugeot comme seuls actionnaires de référence n'est pas sans risque. Notamment de voir le groupe chinois gagner en influence.

"Un an avant la présidentielle, le signal politique n'est pas évident. Cela pourrait donner l'impression qu'on abandonne l'entreprise", poursuit la même source déjà citée. Des scénarios intermédiaires sont aussi envisagés. L'État pourrait ainsi réduire sa participation à 10% ce qui lui permettrait de conserver deux représentants au sein du conseil d'administration tout en empochant une partie de sa plus-value, indiquent les Échos.

J.M.