PSA: l'Etat donne la priorité aux partenariats
Pierre Moscovici n'a pas l'intention de laisser la rumeur gonfler. Le ministre de l'Economie a réagi le jour-même aux informations selon lesquelles PSA envisagerait une augmentation de capital auquel l'Etat et son partenaire chinois Dongfeng participerait.
La question du redressement de Peugeot Citroën est en priorité celle du développement de "bons partenariats industriels", a-t-il déclaré samedi 12 octobre.
Une attention "tout à fait' logique
Des sources proches du dossier ont indiqué à Reuters que PSA prépare une augmentation de capital de trois milliards d'euros, partagée à égalité entre l'Etat français et le chinois Dongfeng. La famille Peugeot verrait ainsi son contrôle se dissoudre, l'Etat et le constructeur chinois montant à hauteur de 20 à 30% du capital de l'entreprise.
"La question aujourd'hui n'est pas d'abord celle de l'entrée de l'Etat ou d'un constructeur au capital, c'est celle des bons partenariats industriels à développer pour PSA", a cependant indiqué Pierre Moscovici.
Il a souligné que l'Etat français suivait le constructeur automobile, dont il n'est pas actionnaire, "avec attention", ce qu'il considère comme "tout à fait logique". D'une part au regard de la garantie apportée par l'Etat à PSA Banque, à hauteur de sept milliards d'euros, d'autre part en raison "des enjeux économiques, sociaux, industriels tout à fait majeurs, liés à la situation de l'industrie automobile française et notamment ce constructeur".