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PSA paie pour son retour en Iran

Hachem Yekehza (à gauche) re, le patron d'Iran Khodro, avec Carlos Tavares, le président du directoire de PSA

Hachem Yekehza (à gauche) re, le patron d'Iran Khodro, avec Carlos Tavares, le président du directoire de PSA - Éric Fefferberg - AFP

Le groupe français a annoncé fin janvier son retour dans le pays via une coentreprise avec Iran Khodro. Mais il va également payer environ 430 millions d'euros d'indemnités sous forme de remises et de formations en raison des "pertes infligées par son retrait soudain du marché iranien en 2012".

L'Iran est un marché on ne peut plus prometteur pour PSA. Ce qui justifie quelques sacrifices. En effet, selon l'agence Reuters, le constructeur français, qui a annoncé fin janvier son retour dans le pays via une coentreprise avec son partenaire historique Iran Khodro, va également payer des indemnités à l'Iran en raison de sa sortie brutale du marché en 2012.

Hashem Yekke-Zare, le directeur exécutif d'Iran Khodro cité par l'agence de presse Isna reprise par Reuters, a indiqué que ces indemnités prendraient la forme de services ou de remises.

"Sur la base des déductions (...), 427,6 millions d'euros de dédommagements seront versés par Peugeot à Iran Khodro en raison de ces pertes", a-t-il affirmé.

Le deuxième marché en volume de PSA

"Nous avons reçu et nous recevrons des pièces détachées pour des modèles actuels d'un montant de 25 millions d'euros. Onze millions d'euros de pièces pour des modèles de Peugeot 207 exonérées de charges seront également offertes à IKCO. Peugeot a effacé 11 millions d'euros de dettes d'Iran Khodro plus 65 millions d'euros de droits dus pour la période 2012-2016", a-t-il déclaré.

Les 317 millions d'euros restants représentent la coopération future entre PSA et Iran Khodro, y compris la formation du personnel d'Iran Khodro, a-t-il ajouté selon Reuters.

Sous la pression des sanctions occidentales contre le programme nucléaire controversé de l'Iran, PSA avait quitté le pays en 2012, un coup dur pour ce constructeur alors que le pays était à l'époque son deuxième débouché en volume après la France.

J.M.