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Transports

PSA revoit ses ambitions à la baisse dans la voiture électrique

Peugeot a accordé une remise proche des 12 000 euros sur son modèle iOn.

Peugeot a accordé une remise proche des 12 000 euros sur son modèle iOn. - -

Le groupe a décidé d’interrompre ses commandes de véhicules électriques auprès de Mitsubishi et de brader les prix des modèles actuellement commercialisés. En cause: les ventes de ce type d’automobile, qui ne décollent pas en France.

PSA réduit la voilure dans les modèles électriques. Le groupe a décidé, mardi 7 août, de suspendre ses achats de véhicules électriques auprès de Mitsubishi. Cette mesure doit lui éviter de se retrouver avec des stocks trop importants.

Car, deux ans après la commercialisation des premières voitures électriques nouvelle génération, ce marché reste désespérément embryonnaire. Au premier semestre, seules 3000 voitures électriques ont été vendues en France. Les fameuses Bluecar d’Autolib constituent la très grande majorité d’entre elles.

Les utilisateurs ne montrent pas un enthousiasme débordant pour ce nouveau type de motorisation. Surtout, ces véhicules sont handicapés par leur faible autonomie et un réseau quasi inexistant de bornes de recharge. Sans oublier les prix très élevés. Il faut ainsi compter environ 20 000 euros, hors bonus écologique, pour acquérir un modèle électrique.

Des ventes faibles également problématiques pour Renault

Pour PSA il est donc temps de réduire les risques. En plus d'avoir stoppé ses achats de Peugeot iOn et Citroën C-ZERO à Mitsubishi, le groupe s'est lancé dans une grande braderie. Après Citroën en juin dernier, Peugeot propose désormais sa voiture électrique à un tarif défiant toute concurrence.

La Peugeot iOn affiche ainsi un prix de 10 900 euros contre 30 000 euros auparavant. En tenant compte du bonus écologique, la marque au lion accorde ainsi une remise qui avoisine les 12 000 euros. Là encore, le but est d’éviter un gonflement des stocks, gourmand en trésorerie.

Ces faibles ventes de véhicules électriques sont aussi une mauvaise nouvelle pour Renault. Sa future Zoé sera commercialisée dans les prochains mois et elle est l'un des axes majeurs de la stratégie de Renault.

Mathieu Sevin