Publicis Omnicom: l'accord de fusion remis en question
Nouvelle surprise dans la fusion entre Publicis et Omnicom. Selon le Wall Street Journal, un désaccord "majeur" est apparu entre les deux fiancés sur la structure même de la fusion.
Selon le quotidien américain, Publicis et Omnicom sont en désaccord sur la question de savoir qui va racheter l'autre d'un point de vue juridique. "D'un point de vue comptable, il n'y a pas de fusion, il y a un acquéreur et un acheté. La bataille porte sur qui sera l'acquéreur", a un indiqué vendredi 25 avril une source proche du dossier au WSJ.
Omnicom filiale de Publicis
Un tel conflit est surprenant, car la question avait été tranchée. En effet, l'accord de fusion conclu mi-2013 détaille ce point, et dit clairement qu'Omnicom deviendra une filiale du nouvel ensemble.
Comment expliquer que ce point soit aujourd'hui remis en question? "Omnicom essaye de jouer là-dessus pour sortir de l'accord", suppose un analyste.
Double remise en question
D'ores et déjà, un autre point de l'accord a été remis en question la semaine dernière. L'accord initial prévoyait que Publicis Omnicom soit résident fiscal aux Pays-Bas. Mais les agences de publicité veulent désormais établir leur résidence fiscale en Grande-Bretagne.
Selon les analystes d'Exane, "la complexité vient du fait que les règles de résidence fiscale se sont durcies récemment. La résidence fiscale en Grande-Bretagne nécessite à la fois un accord du fisc britannique, et que le fisc néerlandais permette que le nouvel ensemble reste immatriculé aux Pays-Bas, bien qu'ayant la majorité de son activité et sa résidence fiscale hors des Pays-Bas."
Le titre de l'encadré ici
|||La structure initiale de la fusion :
1-création de Publicis Omnicom Group N.V. (société immatriculée aux Pays-Bas) et de sa filiale à 100%, Merger Sub (société immatriculée à New York)
2-Publicis fusionne avec Publicis Omnicom Group N.V.
3-Omnicom fusionne avec Merger Sub, et devient filiale de Publicis Omnicom Group N.V.
Source: accord de fusion