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Qualcomm casse sa tirelire pour racheter son rival NXP

Steve Mollenkopf est le directeur

Steve Mollenkopf est le directeur - Emmanuel Dunand - AFP

Le groupe américain de semi-conducteurs a annoncé ce jeudi qu'il allait acquérir son rival néerlandais NXP au prix de 47 milliards de dollars.

Le fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm va racheter son concurrent néerlandais NXP dans une transaction valorisant ce dernier 47 milliards de dollars. Une opération qui va permettre au groupe américain, spécialisé dans la téléphonie, d'étendre ses activités à l'automobile, l'internet des objets et les réseaux.

Selon les termes de l'accord rendu public jeudi par un communiqué, Qualcomm propose à NXP, basé aux Pays-Bas mais coté sur la Bourse électronique new-yorkaise Nasdaq, un prix de 110 dollars par action en espèce, ce qui représente une prime de 11,5% par rapport au cours de clôture de mercredi.

"Stratégie d'expansion"

L'entreprise américaine prévoit de financer cette opération, approuvée par les conseils d'administration des deux groupes, par des liquidités à sa disposition et de nouveaux emprunts.

"Avec l'innovation et l'invention chevillées au corps, Qualcomm a joué un rôle essentiel dans l'évolution de l'industrie de la téléphonie mobile", a commenté le directeur général de Qualcomm Steve Mollenkopf, cité dans le communiqué. 

"L'acquisition de NXP accélère notre stratégie d'expansion de notre technologie, leader dans les appareils mobiles, vers de nouveaux secteurs remplis d'opportunités", a-t-il ajouté.

Des synergies de 500 millions de dollars

Réunies, les deux entreprises devraient générer un chiffre d'affaires annuel de plus de 30 milliards de dollars.

Qualcomm espère que l'opération sera profitable dès sa finalisation, prévue pour l'instant fin 2017, et mise sur des économies de l'ordre de 500 millions de dollars par an d'ici à 2020.

Le secteur des semi-conducteurs traverse une période d'intense consolidation: les grands acteurs du secteur, désireux de changer d'échelle pour mieux se positionner sur un marché de plus en plus concurrentiel, ont multiplié les acquisitions ces dernières années.

Deux très grosses opérations avaient notamment été annoncées coup sur coup l'an dernier: le rachat de l'américain Broadcom par le groupe américano-singapourien Avago Technologies pour 37 milliards de dollars, et celui d'un autre américain, Altera, par le géant des puces informatiques Intel pour 16,7 milliards.

Cet été, le fabricant américain Analog Devices avait encore annoncé l'achat de son compatriote Linear Technology pour quelque 14,8 milliards de dollars, et le géant britannique ARM Holdings vient juste de passer sous la coupe du groupe japonais SoftBank pour 24 milliards de livres.

J.M. avec AFP