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Quand Airbus absorbe Airbus Group

L'A380 d'Airbus (image d'illustration)

L'A380 d'Airbus (image d'illustration) - Dmity A. Motti

La structure Airbus Group va fusionner avec la division aviation commerciale de la société pour donner naissance à une nouvelle société appelée sobrement "Airbus".

Il est parfois difficile de s'y retrouver dans le jargon interne d'Airbus. Jusqu'en 2014, Airbus était la filiale d'EADS, un groupe qui comptait trois autres divisions. La société avait ensuite choisi de renommer EADS en "Airbus Group", gardant trois divisions: Airbus Defense and Space, Airbus Helicopters et Airbus tout court, toujours la branche d'aéronautique civile.

Désormais, les cartes sont rebattues. L'entreprise a en effet annoncé une réorganisation interne ce vendredi 30 septembre où la tête de pont du groupe, Airbus Group, fusionnera avec Airbus, la division aéronautique commerciale, donc. De leur union naîtra une nouvelle société baptisée…. Airbus. Oui, il faut s'accrocher. Un changement de nom qui sera effectif dès 2017.

"Cela impactera la façon dont l'entreprise et ses employés fonctionnent. Une structure souple et un processus de décision rapide sont des prérequis pour réussir la transformation digitale", fait valoir Tom Enders, cité dans un communiqué.

Reconnaître la force d'Airbus

"Major Tom", comme on le surnomme, assure que cette réorganisation "ouvre la voie à une refonte de notre entreprise pour simplifier la gouvernance, éliminer les doublons et fournir davantage d'efficience".

Il indique au passage que les deux autres divisions (Airbus Helicopters et Airbus Defense & Space) bénéficieront largement de cette réorganisation à travers notamment "des coûts réduits".

Pour ce qui est de l'organisation, Tom Enders reste évidemment numéro 1 avec le titre officiel de directeur général d'Airbus. Fabrice Brégier, actuellement à la tête de la division aéronautique civile, devient officiellement numéro 2 avec le titre de directeur des opérations, en plus de sa fonction actuelle de président d'Airbus.

Au final ce changement, affirme Tom Enders, revient à "reconnaître que notre division d'aéronautique civile est de loin la première contributrice à nos revenus et nos résultats financiers". Avec un carnet de commandes qui assure du travail pour les 10 ans à venir, cela relève de l'euphémisme.

J.M.