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Transports

Carlos Ghosn: "le protectionnisme est un désastre pour l'industrie automobile"

Carlos Ghosn a implicitement fait référence à Donald Trump

Carlos Ghosn a implicitement fait référence à Donald Trump - Éric Piermont - AFP

Le patron de l'alliance Renault-Nissan a rappelé ce jeudi qu'une automobile "se compose de 3.000 pièces détachées qui viennent des quatre coins du monde". En qu'en ce sens un retour au protectionnisme serait une catastrophe.

Le patron de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a prévenu jeudi que le protectionnisme serait un "désastre" pour un secteur automobile qui dépend étroitement de l'ouverture des frontières commerciales.

"En moyenne, une voiture se compose de 3.000 pièces détachées qui viennent des quatre coins du monde", a argumenté le dirigeant, lors d'un forum à Washington.

"Quand les gens parlent de faire avancer le protectionnisme, c'est un désastre pour les constructeurs automobiles parce que l'ensemble de la chaîne de production s'appuie sur des frontières ouvertes", a-t-il ajouté.

L'ombre de Donald Trump..

Carlos Ghosn n'a pas mentionné le nom du président Donald Trump mais ses déclarations interviennent alors que l'administration américaine menace d'imposer une taxe à l'importation et des sanctions douanières contre certains pays, dont la Chine.

Dans un document publié mercredi, son administration se dit ainsi prête à utiliser "tous les moyens de pression" pour faire prévaloir les intérêts commerciaux américains.

Carlos Ghosn, qui a récemment quitté le poste de PDG de Nissan mais reste président de son conseil d'administration, a assuré que l'industrie automobile aura de plus en plus besoin de frontières ouvertes à mesure que se développent les voitures de demain, autonomes et hyper-connectées.

"Nous utilisons des technologies d'entreprises qui viennent de partout", a-t-il commenté.

Début janvier, Carlos Ghosn, devenu récemment président du conseil d'administration de Mitsubishi Motors, avait assuré que le secteur automobile saurait "s'adapter" à la nouvelle approche commerciale de l'administration Trump.

J.M. avec AFP