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Energie

Quand les lampadaires se muent en chargeurs de voiture électrique

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Recharger sa voiture électrique sur une borne au pied d'un éclairage public : c'est l'innovation de Bouygues qui équipe une première ville française. Une option astucieuse pour étoffer le réseau urbain de recharge.

Cette innovation française pourrait faire tomber le principal obstacle à l'essor de la voiture électrique : le manque de borne de recharge en ville. C'est à la Roche-sur-Yon que cette "première" a eu lieu. Trois lampadaires existants ont été dotés d'un dispositif conçu par Bouygues Energie & Services, qui les transforme en bornes de recharge. Sur ces trois premières places de parking situées en centre-ville de la préfecture de Vendée, on recharge désormais tous les véhicules électriques, vélos ou voitures.

Directement reliées au réseau d’éclairage public, ces bornes peuvent équiper à relativement peu de frais, les coeurs de villes. En effet, le grand intérêt de cette innovation est économique. En utilisant le réseau d'éclairage existant, il n'est plus nécessaire de creuser des tranchées, contrairement à l'installation d'une borne de recharge classique installée ex nihilo dans la rue.

L’atout de ces bornes est d’utiliser réseau d’alimentation électrique des lampadaires existants pour densifier les coeurs de villes en bornes de recharge.
L’atout de ces bornes est d’utiliser réseau d’alimentation électrique des lampadaires existants pour densifier les coeurs de villes en bornes de recharge. © L’intérêt est d’utiliser le câble d’alimentation électrique des lampadaires existants pour densifier les centre villes en bornes de recharge – ou en créer dans des zones résidentielles ou elles n’existent pas –sans avoir à creuser de tranchées dans les trottoirs pour l’alimentation électrique.

"Il n’y a pas besoin de réaliser des travaux de génie civil, nous utilisons au maximum les infrastructures existantes", explique Alain Leboeuf, président du SyDEV (syndicat départemental d'énergie et d'équipement de la Vendée).

Ces bornes assurent une recharge d'appoint d'une puissance de 3,7 kilovoltampères. Une voiture stationnée pendant deux heures récupère environ 50 kilomètres d’autonomie. Ces dispositifs doivent en effet partager leur énergie avec l’éclairage urbain, sans pénaliser ce dernier. C'est pourquoi; dans le cadre de cette installation expérimentale, l’impact de la recharge sur le réseau sera analysé grâce aux compteurs communicants Linky d'Enedis, tout comme les éventuels gains sur les raccordements.

Si le test est validé dans six mois, l’offre pourra être commercialisée et déployée par Bouygues Energies & Services sur l’ensemble du territoire français. De quoi redonner un intérêt "citoyen" aux candélabres urbains habitués à l'anonymat, surtout en plein jour.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco