BFM Business
Vie de bureau

Quand les nouvelles technologies veulent améliorer la santé au travail

Des travailleurs sur un chantier (Image d'illustration)

Des travailleurs sur un chantier (Image d'illustration) - Gaiska Iroz - AFP

Un casque de réalité virtuelle pour éviter les accidents de chantier, une ceinture intelligente pour les travailleurs isolés ou un gyropode tactile pour se déplacer: en matière de santé et de sécurité au travail, l'innovation a le vent en poupe.

Cette semaine s'est tenu à Paris le salon Preventica, un espace destiné à présenter les innovations et les nouveautés en matière de sécurité au travail et de prévention des risques professionnels. Parmi elles, certaines de ces avancées technologiques ont plus particulièrement retenu notre attention.

> Bâti-game

2J Process est un éditeur de logiciels et de supports pédagogiques dédiés à la santé et à la sécurité dans le monde professionnel. L'entreprise a développé un casque de réalité virtuelle pour former les novices aux bons réflexes de sécurité sur les chantiers et éviter les accidents.

Baptisé "Bâti-game", ce casque, dans lequel on insère un téléphone portable doté d'une application, permet de se déplacer sur un chantier virtuel, où échafaudages, tranchées et pelleteuses constituent autant de dangers potentiels. En touchant un "pad" extérieur, on se déplace à sa guise en les évitant, on apprend à maîtriser les machines ou à "ne pas descendre dans une tranchée, si elle n'est pas blindée, boisée ou talutée".

-
- © 2J Process

> Geosecure

Geotraceur, une entreprise spécialisée dans les technologies de géolocalisation, a développé une ceinture intelligente pour protéger les travailleurs isolés (2,5 millions de personnes). Qu'il s'agisse de maintenance, de livraison, de gardiennage ou de dépannage, de transport routier ou de soins à domicile, le salarié doté de cette discrète ceinture baptisée Geosecure dispose d'un dispositif d'alarme manuel ou automatique en cas d'agression, de malaise ou de chute.

Électrique et rechargeable, la ceinture a une autonomie allant de deux jours à une semaine. En cas d'immobilité prolongée, une alerte se déclenche, géolocalise la personne et permet d'envoyer les secours très rapidement.

"Les employeurs commencent à s'intéresser à ce type de solutions innovantes car le code du travail et la jurisprudence les obligent à protéger les salariés isolés. En cas d'accident, ne pas avoir pris les devants peut coûter très cher", dit Charles Marinier, son concepteur, qui a d'abord travaillé sur les balises intelligentes dédiées aux patients atteints de la maladie d'Alzheimer.

> AirJin IoT

Réchauffement climatique, canicule, pics de pollution: Airjin s'est spécialisé dans l'analyse de la qualité de l'air et les solutions pour l'améliorer. Cette start-up, née en 2014, propose un petit boîtier doté de capteurs et d'un mini ordinateur qui analyse le type de polluants dans l'air (particules fines, polluants chimiques, CO2) et mesure la température et le taux d'humidité.

Qu'il s'agisse d'écoles, d'hôpitaux ou de musées, "l'analyse pièce par pièce permet de prévenir en temps réel et d'éviter les sources de pollution ainsi que leurs répercussions néfastes pour la santé et l'environnement", explique Sébastien Pourchaire, co-fondateur et directeur commercial.

Un système qui pourrait bien séduire nombre d'institutions et d'entreprises à partir de 2018, date à laquelle la législation prévoit le contrôle de la qualité de l'air obligatoire dans tous les établissements recevant du public.

> Hublex

Côté mobilité, Hublex propose un gyropode ou plateforme intelligente de 38 cm, dotée de deux roues et d'un long manche, qui capte les mouvements de la personne qui l'utilise et permet de se déplacer à 12 km/h sur son lieu de travail.

> Cleanitud'

Pour l'hygiène dentaire, la start-up Cleanitud' propose des distributeurs de bain de bouche dans les entreprises. Sorte de mix entre fontaine d'eau et distributeur de savon, le distributeur a déjà séduit "une trentaine de clients" dont plusieurs grands groupes et coûte "une vingtaine d'euros par mois" en location, dit Romain Leclerc, son fondateur.

C.C. avec AFP