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Rachat d’Opel: comment PSA et GM ont résolu les points épineux

Les plans de retraite des employés allemands et britanniques resteront dans le bilan de General Motors (image d'illustration)

Les plans de retraite des employés allemands et britanniques resteront dans le bilan de General Motors (image d'illustration) - Philippe Huguen - AFP

L’acquisition de la filiale allemande de General Motors par le constructeur français va être officialisée ce lundi matin. Selon les Échos, le groupe américain gardera à sa charge les coûts des plans de retraite des salariés britanniques et allemands de la marque tandis que PSA aura un accès limité aux brevets de GM.

L’annonce du mariage n’est plus qu’une question de minutes. Ce lundi 6 mars, PSA va officialiser le rachat d’Opel, filiale allemande de l’américain General Motors, couplé à celui de sa société soeur, la britannique Vauxhall. Ainsi, moins de cinq ans après avoir été au bord de la faillite, PSA repart de l’avant, en s’offrant un rival européen, certes en difficulté.

Une conférence commune entre le groupe américain et son homologue français est ainsi prévue à 9h15, avec la présence probable de la grande patronne de GM, Mary Barra.

Un montant allant jusqu'à 1,8 milliard d'euros

Si l’accord en tant que tel n’a pas encore été dévoilé au grand jour, les Échos en révèlent les principaux points. Ainsi, le montant de l’opération s’élèverait entre 1,6 et 1,8 milliard d’euros dont la moitié en cash. La somme déboursée par PSA comprendrait également l’achat de la banque d’Opel. Les deux parties espèrent par ailleurs boucler la transaction avant la fin de 2017.

Des points techniques et épineux auraient par ailleurs été éclaircis par General Motors et PSA. L’un d’entre eux concernaient la prise en charge des provisions pour les retraites des salariés allemand et britanniques (7 milliards d’euros au total), comme le soulignait Bloomberg. Finalement, GM gardera au bilan l’essentiel du coût, une minorité seulement étant prise en charge par PSA. Et même sur cette partie “le financement et la garantie sera apportée par General Motors”, précisent les Échos.

Un accès limité aux brevets

Autres sujet compliqué: l’accès par PSA aux brevets de General Motors pour vendre l’Ampera-e, l’électrique d’Opel, dont le moteur reprend les technologies de la Chevrolet Bolt. Le Spiegel rapportait la semaine dernière que GM ne comptait clairement pas brader ces technologies pour lesquelles il a lourdement investi et exigeait ainsi que PSA paie des royalties. Au final, PSA devrait bien pouvoir continuer de commercialiser l’Ampera-e mais aurait un accès limité dans le temps aux brevets de GM et ne pourrait pas vendre l’électrique d’Opel dans certaines zones géographiques. Der Spiegel évoquait trois régions: l’Amérique du Nord, la Russie, et surtout la Chine, pays où le gouvernement tente d’orienter la production vers l’électrique.

Par ailleurs, les Échos précisent également que le montage financier qui devrait être annoncé par les deux groupes ce lundi prévoit que des bons de souscriptions (des titres financiers qui donnent le droit d’acheter une action précise à un prix fixé d’avance pendant une période déterminée) seront donnés à GM pour intéresser le groupe américain aux résultats de sa future ex-filiale.

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J.M.