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Les engagements écolos des entreprises peinent à convaincre

Les entreprises en font-elles assez pour lutter contre le réchauffement climatique?

Les entreprises en font-elles assez pour lutter contre le réchauffement climatique? - Loïc Venance - AFP

Près de 7 Français sur 10 jugent que les actions des entreprises pour limiter le réchauffement climatique "ne sont pas sincères" selon le baromètre de décembre réalisé par Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva.

Alors que la COP21 s'est ouverte il y a moins d'une semaine, les Français semble déjà prendre leurs distances avec les discours, mesures et autres actions prises en faveur de l'environnement par un certain nombre d'acteurs. À commencer par les efforts déployés par les entreprises. Ainsi, 71% des sondés jugent que "les mesures annoncées sont juste du greenwashing", c'est-à-dire de simples effets de communication. 

Gaël Sliman, président d'Odoxa explique d'ailleurs que "ce fort consensus" est le fruit d'une "défiance" alimentée par "des années de communication assez creuses" (notamment depuis la fin des années 1990). Et, plus récemment, par l'impact de l'affaire Volkswagen qui a profondément "marqué les opinions publiques mondiales".

Des entreprises plus investies que d’autres

Parallèlement à ce phénomène, les Français perçoivent certaines grandes entreprises comme plus investies que d'autres sur le sujet. Les énergéticiens EDF (28% des citations) et Engie (25%) arrivent en tête du palmarès, suivis de près par Veolia et Suez Environnement (22%). Pour Gaël Sliman, ce podium apparaît comme "logique", puisque toutes ces sociétés interviennent dans le secteur de l'énergie ou de l'environnement.

Inversement, en fin de classement se retrouvent Aviva, BNP Paribas et la Société Générale. Des acteurs qui ont pourtant manifesté leurs engagements très récemment en décidant d'abandonner les investissements charbon.

Les Français "peu concernés" par la COP21

Un autre point mis en avant par ce baromètre du mois de décembre concerne l’intérêt des Français pour la Conférence de Paris sur le climat et le crédit qu’ils accordent aux acteurs y participant. D’une manière générale, les sondés doutent que cet événement puisse être un succès et que les acteurs présents parviennent à trouver un accord.

Selon eux, ce ne sont ni les gouvernements internationaux, ni les citoyens, ni les entreprises qui sont aptes à régler la situation. À leurs yeux, seules les associations et les ONG (61%) sont des acteurs "à la hauteur" des événements.

Sondage réalisé en ligne les 27 et 28 novembre, sur un échantillon de 1.003 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. 

Antonin Moriscot