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Réchauffement climatique: une hausse des dépenses publiques nécessaire

L'AIE estime qu'il faudrait tripler les dépenses de R&D pour respecter les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique.

L'AIE estime qu'il faudrait tripler les dépenses de R&D pour respecter les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique. - Frédéric Brown/AFP

L'Agence internationale de l'énergie publie ce lundi un rapport prospectif sur l'énergie et l'innovation technologique en matière d'énergie. Selon l'AIE, il faudrait déployer de nouveaux moyens financiers rapidement pour respecter les engagements fixés.

"Il faudrait tripler le niveau actuel des dépenses publiques dans la recherche en technologies bas carbone si l'on veut respecter l'objectif de limiter le réchauffement du climat à 2 degrés," C'est l'avertissement lancé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE). "Le développement et le déploiement de technologies novatrices en matière d'énergie est un facteur clé de la lutte contre le réchauffement climatique, en parallèle du processus diplomatique qui doit aboutir à un accord à Paris en décembre, lors de la conférence mondiale sur le climat, la COP 21. Elle estime que "dans un monde encore très dépendant des énergies fossiles, la récente chute du prix du pétrole et le faible niveau du prix du carbone renforcent le rôle des gouvernements". Elle les appelle donc à "mettre en place un cadre réglementaire et de marché qui encourage l'innovation et la confiance des investisseurs".

Une part des dépenses qui stagne

L'émergence des technologies qui permettront de respecter les objectifs internationaux passe aussi par un soutien financier plus important, estime l'AIE. Les dépenses gouvernementales pour la "RD&D" (recherche, développement et démonstration) dans l'énergie ont augmenté en valeur absolue depuis un point bas atteint en 1997. Elles ont atteint un peu plus de 15 milliards d'euros en 2011 dans l'ensemble des 29 pays membres de l'organisation. Mais leur part dans le total des dépenses de R&D stagne entre 3% et 4% depuis 2000, "Tripler ce niveau, comme nous le recommandons, implique que les gouvernements et le secteur privé travaillent en étroite collaboration et donnent davantage la priorité aux technologies à faible émission de carbone", estime la directrice exécutive de l'AIE, Maria van der Hoeven, Cette dernière doit présenter les conclusions de ce rapport lundi après-midi, au ministère français de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.

NC avec AFP