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Renault et PSA seraient concernés par le scandale Kobe Steel

Renault et PSA auraient reçu des produits aux données falsfiées de la part de Kobe Steel.

Renault et PSA auraient reçu des produits aux données falsfiées de la part de Kobe Steel. - AFP

Les deux constructeurs tricolores, mais aussi Airbus ou Valeo, auraient été destinataires de produits à base de cuivre ou d'aluminium dont les données ont été falsifiées. Au total, environ 500 sociétés sont affectées.

Le groupe européen Airbus, de même que les français Renault et PSA, font partie des clients de produits dont les caractéristiques ont été falsifiées par le sidérurgiste japonais Kobe Steel, selon le quotidien économique Nikkei, ce qui faisait encore plonger l'action de 10% vendredi.

Environ 500 sociétés du monde entier sont concernées par les données truquées de produits de Kobe Steel, a estimé ce vendredi la direction du sidérurgiste japonais.

Selon le Nikkei, outre les noms de l'avionneur Airbus et des constructeurs d'automobiles français Renault et PSA, figurent l'équipementier français Valeo, les américains Tesla et General Motors, ou encore le sud-coréen Hyundai et l'allemand Daimler. Le motoriste britannique Rolls Royce, le conglomérat américain General Electric et son compatriote fabricant de micro-processeurs Intel sont aussi mentionnés.

Le scandale s'étend

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Kobe Steel s'est refusé à confirmer ces informations. Le groupe est en outre encore incapable de préciser l'impact éventuel en termes de sécurité, se bornant à dire qu'aucun incident n'a été rapporté à ce jour et qu'il travaille sur ce point avec ses clients. Il a en revanche reconnu vendredi que des "problèmes relatifs aux données de produits appelés fils d'acier, généralement utilisés dans les moteurs et pneus" avaient également été détectés, ce qui allonge la liste.

Jusqu'à présent, Kobe Steel avait surtout parlé d'aluminium, de cuivre, de pièces utilisées pour la fabrication des DVD et d'une petite quantité de poudre de fer. Le groupe a mandaté un cabinet juridique externe pour faire toute la lumière sur ces mauvaises pratiques.

Mais, face à une affaire qui prend de l'ampleur au fil des jours, la défiance des actionnaires s'accentue. L'action Kobe Steel est tombée vendredi matin à 794 yens (-9,98%) après une heure de transactions à la Bourse de Tokyo. Elle valait 1.368 yens vendredi dernier avant les premières révélations intervenues durant le week-end et se dirige vers une perte de 41% de sa valeur en une semaine si la tendance de ce vendredi matin se poursuit jusqu'à la fin de la séance.

PSA assure ne pas être concerné

Le groupe PSA a indiqué vendredi à l'agence Reuters que Kobe Steel n'était pas un de ses fournisseurs. Peu avant, Airbus avait également dit qu'il n'achetait pas de matériaux à Kobe Steel, tout en précisant qu'il menait une enquête pour voir si des fournisseurs étaient concernés.

Y.D. avec AFP