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Renault : la pression monte dans les négociations

L'usine Renault de Flins

L'usine Renault de Flins - -

Le constructeur se défend ce mardi d'avoir menacé de fermer des usines si l'accord de compétitivité qu'il propose n'était pas signé par les syndicats. Mais il continue d'indiquer que "toutes les options sont sur la table"...

Le ton monte chez Renault. La direction a démenti par communiqué ce 22 janvier avoir menacé les syndicats de fermer deux usines françaises s'ils n'acceptaient pas un certain nombre de concessions. Quoi qu'il en soit, le regain de tension dans les négociations sociales entre le patronat et les syndicats du groupe est palpable.

La prise de parole du constructeur intervient après que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a condamné une forme de "chantage" de la part du constructeur. Et toute cette affaire donne en effet l'impression que la direction de Renault joue désormais plus du bâton que de la carotte.

Moins d'intéressement et un gel des salaires

La marque au losange veut faire accepter à ses employés un gel des salaires en 2013, et une faible revalorisation pour les années suivantes (0,5% en 2014, et de 0,75% en 2015). L’intéressement serait aussi recalculé pour qu’il soit davantage lié aux performances de l’entreprise.

Or selon les représentants du personnel, le discours s'est durci. Jusqu'à présent, Renault assurait qu'en échange de ces concessions, de nouveaux modèles, "à hauteur de 80 000 véhicules par an" seraient construits en France, des voitures de ses partenaires Nissan ou Daimler.

Aujourd'hui, la direction évoquerait, en cas de refus, la fermeture de deux usines de l’Hexagone.

Officiellement, Renault assure que cette question n’a pas été abordée de manière aussi précise avec les partenaires sociaux. Gérard Leclerc, le directeur des Opération France et négociateur en chef chez Renault, précise néanmoins qu’en cas de non accord, "toutes les options seraient sur la table"...

Une nouvelle réunion est prévue le 29 janvier prochain entre syndicats et direction. L'exécutif de Renault espère que le document sera signé d'ici fin-février.

Mathieu Sevin et BFMbusiness.com