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Renault inaugure en grande pompe son usine en Algérie

De gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et le PDG de Renault Carlos Ghosn

De gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et le PDG de Renault Carlos Ghosn - Farouk Batiche - AFP

Le constructeur français a ouvert ce lundi 10 novembre près d'Oran sa première usine en Algérie. Le groupe va ainsi renforcer sa présence sur le deuxième marché automobile africain.

Renault ancre sa présence en Algérie. Le constructeur français a inauguré ce lundi 10 novembre sa première usine dans le pays, près d'Oran.

La cérémonie officielle s'est déroulée en présence du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, des ministres français en charge des Affaires étrangères et de l'Economie, Laurent Fabius et Emmanuel Macron, et du PDG de Renault, Carlos Ghosn.

Cette usine sera détenue à 51% par Renault, et 49% par l'Etat algérien. Il a fallu trois années de négociations puis une année de construction pour que le premier véhicule puisse sortir des chaînes d'assemblage, ce lundi.

350 emplois directs

Dans un premier temps, le site aura une capacité de production de 25.000 véhicules par an, avant de monter à 75.000 unités maximum, explique Renault. L'investissement du groupe s'élève à 50 millions d'euros, et doit générer la création de 350 emplois directs, ainsi que 500 emplois indirects chez les fournisseurs du groupe.

L'usine va commencer par produire sa propre version de la Logan, un véhicule qui sera destiné uniquement au marché algérien. Il s'agit du deuxième marché le plus important du continent africain, après l'Afrique du sud, avec près de 400.000 véhicules importés tous les ans. 

Un véritable marché d'avenir, sur lequel Renault n'arrive pas en inconnu puisqu'il en détient déjà près de 25%.

Un objectif différent du Maroc

La stratégie de Renault est donc différente de celle menée un peu plus loin, au Maroc. Là-bas, le site de Tanger travaille à 90% à l'exportation, principalement vers la France, et l'Europe au sens large. Ce qui explique également que cette usine du groupe soit beaucoup plus grande que celle d'Oran, avec une capacité annuelle de 340.000 unités.

Renault continue donc de tisser sa toile à l'international. L'Algérie, elle aussi, prépare l'avenir. Le pays, qui dépend aujourd'hui exclusivement des exportations d'hydrocarbures, veut se diversifier, notamment dans l'automobile. Il y a un an, le groupe chinois Faw (First Automobile Works) a ainsi signé un accord avec le groupe algérien Arcofina pour construire une usine dans le pays.

Guillaume Paul avec BFMbusiness.com