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Transports

Renault: la stratégie de Carlos Ghosn est-elle en train de payer?

Carlos Ghosn veut faire de Renault-Nissan le leader mondial des ventes automobiles.

Carlos Ghosn veut faire de Renault-Nissan le leader mondial des ventes automobiles. - David Becker - AFP

Alors que le constructeur français a annoncé un record de ventes au premier semestre, l'alliance Renault-Nissan est en passe de devenir le numéro un mondial de l'automobile.

Renault a publié ce lundi ses résultats commerciaux pour le premier semestre. Sans surprise, ces derniers sont bons: avec 1,9 million de véhicules vendus sur la période, le groupe automobile français bat même nouveau record. Renault profite ainsi pleinement d'une gamme entièrement renouvelée.

Des modèles qui séduisent au-delà du marché européen, et qui varient de l'ultra low cost au très gros SUV. Résultat: carton en Inde et en Iran, et envolée des ventes en Chine, où les 4x4 urbains représentent 40% des ventes.

Sans compter la Russie. Avec une progression de plus de 15% depuis le début de l’année, le marché local se reprend et Renault y est très bien implanté.

D’abord, le groupe est à la tête d'Avtovaz, donc Lada, soit plus du tiers du marché. Ensuite, alors que ses concurrents avaient quitté le marché au plus fort de la crise, Carlos Ghosn avait décidé de poursuivre les investissements. Il commence donc à récolter les fruits de sa stratégie.

Ghosn bientôt à la tête du numéro un mondial?

On saura bientôt, d’ailleurs, si le dirigeant a réussi à faire de l’alliance Renault Nissan le numéro un mondial de l’automobile. Celle-ci représente plus de 9 millions de véhicules par an. Et pour rappel, l'Alliance compte cette année un troisième membre: Mitsubishi et son million de véhicules vendus.

De quoi franchir la barre des dix millions et de chatouiller les deux leaders du secteur, Volkswagen et Toyota. Le troisième, General Motors, est descendu dans le classement depuis la vente d'Opel et son retrait de plusieurs marchés. Volkswagen et Toyota, quant à eux, progressent toujours. Mais la dynamique est beaucoup moins importante que par le passé.

Mathieu Sevin