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Renault-Nissan : une alliance qui rapporte

L'alliance Renault-Nissan devrait permettre au constructeur français d'annoncer des résultats convenables, le 14 février.

L'alliance Renault-Nissan devrait permettre au constructeur français d'annoncer des résultats convenables, le 14 février. - -

Certains syndicats de Renault contestent l'intérêt de l'alliance du groupe français avec Nissan. En fait, ce rapprochement a largement bénéficié commercialement à Renault.

En pleine négociation avec les syndicats concernant la compétitivité du groupe, Renault présentera ses résultats financiers jeudi prochain, le 14 février. Ils devraient être positifs.

Mais pour certains syndicats, la direction se soucie plus du partenaire Nissan que des intérêts de Renault. La CGT du constructeur va plus loin, en affirmant que l'alliance n'a pas encore permis à Renault de rentabiliser son investissement.

La participation dans Nissan valorisée à 34 milliards

En réalité, le groupe français retire de gros bénéfices de sa prise de participation dans Nissan. Le placement s'est révélé extrêmement rentable. Entre 1999 et 2001, Renault a déboursé environ 8 milliards d'euros pour acquérir près de 44 % de Nissan.

Actuellement, cette participation vaut environ 34 milliards. Mais au-delà de la valorisation boursière, Nissan est aussi la planche à billets de Renault. A l’exception de l’année 2009, le groupe japonais a toujours largement contribué aux bénéfices du constructeur français. Depuis 2001, cette manne financière dépasse 11 milliards d'euros.

Une intégration réussie

L'alliance Renault-Nissan est une véritable machine de guerre. Les deux constructeurs ont créé une structure commune en charge des achats, avec, à l'arrivée, d'importantes économie d'échelles. Autre source de gain : le développement de plateformes communes et la possibilité, à l'image du Scénic et du Qashqaï, de construire indépendamment des véhicules Renault et Nissan sur la même base technique.

Sans Nissan, le groupe français ne serait toujours pas présent sur certains marchés, comme l'Inde. Enfin grâce à l'alliance avec le constructeur japonais, Renault peut se vanter d'être dans le top cinq des constructeurs automobiles au monde.

Mathieu Sevin & BFMbusiness.com