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Renault planche sur une low cost électrique

Le moteur de cette citadine électrique sera un dérivé de celui de la Zoé.

Le moteur de cette citadine électrique sera un dérivé de celui de la Zoé. - Gabriel Bouys- AFP

Après la Zoé, le groupe travaille sur une voiture zéro émission à bas coûts. Un véhicule destiné au marché chinois qui devrait être disponible en 2020.

Renault planche sur une voiture électrique pour le marché chinois. Le cahier des charges du constructeur est simple: mettre au point un modèle pas cher. C’est Gérard Detourbet, le papa de la gamme low cost de Renault, qui est en charge du produit.

Comme à son habitude, il est parti d’une feuille blanche, avec une obsession: réduire au maximum les coûts. Après avoir défini son projet, Gérard Detourbet a fait comme pour la Logan il y a quelques années: il a regardé si les pièces désirées avaient déjà été utilisées sur des modèles du groupe. Dans cette catégorie des voitures pas chères, la Kwid, l’ultra low-cost qui fait un carton en Inde, présente de nombreux avantages, comme des coûts de production très bas. Le moteur sera, lui, un dérivé de celui de la Zoé. Mais il va falloir renforcer la rigidité de la voiture pour lui permettre de supporter le poids de la batterie.

 à ce stade que la puissance de l’alliance permettra de faire davantage d’économies. Certaines pièces seront en effet empruntées à la Clio et à la Zoé de Renault mais aussi à la Leaf de Nissan.

Une commercialisation prévue en 2020

La voiture sera produite dans l’usine de Renault à Wuhan en Chine. Avec toujours le même objectif: réduire au maximum les coûts. Il va donc falloir sélectionner des équipementiers chinois pour fabriquer les pièces détachées et les convaincre de s’installer à proximité de l’usine, pour faire des économies sur la logistique.

Reste un obstacle à franchir et non des moindres: celui de la batterie. Le prix de celle de la Zoé dépasse les 6.000 euros. Pas question de se fournir auprès de LG: Renault devrait faire appel à un fournisseur chinois, dont les tarifs seront beaucoup plus compétitifs.

Si tout se déroule comme prévu, la low-cost électrique devrait être commercialisée en 2020, uniquement en Chine dans un premier temps. Cette voiture sera vendue sous la future marque commune que vont lancer Renault et son partenaire Chinois Dongfeng.

Un moteur hybride pour l'Europe

Renault planche également sur un moteur hybride à petit prix, destiné cette fois aux marchés matures comme l’Europe Occidentale. L’idée est de proposer cette technologie à moins de 20.000 euros, soit 15.000 euros de moins que les modèles actuellement disponibles comme la Prius hybride rechargeable de Toyota.

Ce moteur sera très sobre: près d’un litre seulement aux 100 kilomètres. Il serait couplé à un moteur électrique permettant de parcourir jusqu’à 70 kilomètres. Une version assez proche du concept-car Eolab dévoilé en septembre 2014. Cette technologie devrait être proposée de série sur la prochaine génération de la Clio en 2018.

Mathieu Sévin