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Renault revient en Formule 1

Carlos Ghosn, PDG du constructeur, a officialisé les rumeurs. Renault revient bien en Formule 1, et ce dès 2016.

C'est enfin officiel. Renault a racheté l'écurie Lotus de Formule 1 au fonds d'investissement luxembourgeois Genii Capital, a annoncé jeudi soir le PDG de la marque française, Carlos Ghosn, dans un communiqué. "Renault avait deux options: revenir à 100% ou sortir complètement. Après analyse détaillée, j'ai pris ma décision: Renault sera présent en Formule 1 dès 2016", a rappelé le PDG de Renault dans un texte très attendu, après plusieurs mois de négociations. "Les principaux contrats ont été signés le 3 décembre 2015", ajoute Carlos Ghosn, pour qui "Lotus F1 est en effet apparue comme la meilleure écurie partenaire".

Présente en F1 de manière quasi-ininterrompue depuis 1977, avec une écurie à part entière ou comme simple motoriste, Renault était devenue championne du monde de F1 en 2005 et 2006 avec l'Espagnol Fernando Alonso, sous le nom de Renault F1. Renault F1, basée historiquement à Enstone, a ensuite été revendue, entre 2009 et 2010, au fonds Genii Capital de l'homme d'affaires Gérard Lopez. Celui-ci a alors passé un accord avec les propriétaires malaisiens de la marque Lotus, championne du monde dans les années 70, pour la faire revenir en F1.

"Nous projeter avec confiance"

Après une année de transition, en 2011, le Lotus F1 Team, équipé de moteurs Renault, a terminé 4e du Championnat du monde en 2012 et 2013, grâce à Kimi Räikkönen et Romain Grosjean. Puis fin 2014, après une saison ratée (8e du championnat), il a troqué ses moteurs Renault pour des moteurs Mercedes, terminant 6e du championnat 2015.

"Les derniers éléments obtenus de la part des principaux acteurs de la F1 nous permettent de nous projeter avec confiance dans ce nouveau défi. Notre ambition est de gagner même si raisonnablement cela prendra du temps", affirme aussi Carlos Ghosn jeudi soir. Le temps commençait à presser car l'écurie Lotus avait jusqu'à lundi, date de la prochaine audience fixée par le tribunal de commerce de Londres, pour se sauver de la faillite. Renault avait rédigé une lettre d'intention fin septembre pour obtenir un délai supplémentaire auprès de la justice britannique.

D. L. avec AFP