Repsol : l’Argentine et l’Espagne en pleine crise diplomatique
C’est une crise sans précédent entre l'Espagne et l'Argentine. La présidente sud-américaine Cristina Kirchner a annoncé mardi son intention de nationaliser partiellement YPF, la filiale de l’espagnol Repsol. Une mesure qui a déclenché la colère de Madrid. L'Espagne parle de geste "hostile"et menace de prendre des mesures "fortes", dans le domaine "diplomatique, commercial, industriel et énergétique" à l’encontre de Buenos Aires.
L’expropriation est d'autant plus brutale que les deux pays sont réputés bons amis. Mais le gouvernement argentin voulait reprendre la main sur le leader du marché des combustibles dans le pays, pour l'aider à produire plus. Et réduire la part des importations de pétrole dans le budget de l'Argentine.
Une expropriation jugée illégale
YPF est détenue à 57 % par Repsol. Le gouvernement argentin va donc renationaliser 51 % du capital du groupe, et les 49 % restants seront redistribués aux provinces productrices. Une expropriation "illégale" pour Repsol, qui compte bien répliquer.
Le groupe espagnol a indiqué mardi de prendre toutes les mesures judiciaires possibles pour "préserver la valeur de ses actifs". L'Espagnol évalue sa participation dans YPF à 8 milliards d'euros. Le groupe, dont le titre perdait plus de 6 % mardi, entend ainsi demander un arbitrage international dans cette affaire et récupérer au moins la valeur de sa participation dans YPF.