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Restauration livrée: Take Eat Easy, c'est fini

Burger frites (photo d'illustration).

Burger frites (photo d'illustration). - Hjjanisch - Flickr

La société, qui proposait la livraison à vélo de plats de restaurants pour 2,50 euros, a été placée en redressement judiciaire malgré ses bons résultats.

Alors que la livraison de repas à domicile est en pleine croissance, l'une des enseignes pionnières de sa déclinaison à vélo, Take Eat Easy, a annoncé ce mardi qu'elle mettait fin à son activité. Dans un communiqué publié sur le site Internet de cette start-up belge lancée il y a trois ans, la co-fondatrice Chloé Roose l'exprime en ses termes: 

"C’est ici que prend fin l’aventure Take Eat Easy. Nous sommes fiers et heureux d’avoir été au centre de cette révolution et avons adoré pouvoir vous livrer les meilleurs restaurants de France, mais malheureusement, il est temps pour nous de vous dire au revoir."

3.200 restaurants partenaires et 350.000 clients

La société, qui proposait la livraison à vélo de plats de restaurants pour 2,50 euros, a été placée en redressement judiciaire malgré ses bons résultats. Présente dans 20 villes d'Europe, dont Paris, Madrid et Londres, Take Eat Easy avait dépassé le million de livraisons la semaine dernière. "En une année, nous avons connu une croissance mensuelle de plus de 30% et accru notre portfolio de restaurants partenaires de 450 à 3.200 et notre base de clients de 30.000 à 350.000", souligne le communiqué de l'entreprise, dont le nombre de salariés était passé de 10 à 160.

Des restaurateurs prévenus après la suspension du service

Au moins pour une partie d'entre eux, les restaurants partenaires ont d'ailleurs eu la mauvaise surprise d'apprendre la fin de l'activité de Take Eat Easy ce mardi matin, alors même que le service était déjà suspendu.

Les fondateurs mettent en avant deux raisons pour expliquer le redressement judiciaire: "Nos revenus ne couvrent pas encore nos coûts et nous ne sommes pas parvenus à clôturer une troisième levée de fonds".

D'après le journal Le Soir, la société cherche un repreneur et suscite l'intérêt de son concurrent français Foodora et de la filiale GeoPost du groupe La Poste.

Ma. G. et T.O