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Le retour en Bourse de Manchester United ne suscite pas l'enthousiasme

Le retour en Bourse du club de Wayne Rooney a été totalement boudé par la communauté financière.

Le retour en Bourse du club de Wayne Rooney a été totalement boudé par la communauté financière. - -

Le club de football britannique fait son entrée, ce vendredi 10 août, sur le New York Stock Exchange (NYSE). Le prix de l’action a été fixé à 14 dollars, un prix très inférieur à l’estimation initiale. Un premier raté pour le club.

La partie est mal engagée pour Manchester United. Le club de football fait son entrée sur le NYSE, ce vendredi. Le prix par action a été fixé à 14 dollars alors que les dirigeants des "Red Devils" attendaient un montant compris entre 16 et 20 dollars. Manchester United est donc valorisé à 2,3 milliards de dollars, alors qu’à 16 dollars par action, il aurait été valorisé à 3,3 milliards de dollars.

Un endettement très supérieur au chiffre d'affaires

Le retour en Bourse de Manchester United semble ainsi totalement boudé par la communauté financière. Il est rarissime de rater à ce point-là la fourchette. Il faut dire que, malgré les 650 millions de fans du club de football britannique, le dossier présente quelques risques. En effet, le club est très endetté depuis son rachat en 2005 par l'homme d'affaires américain Malcolm Glazer. La dette atteignait 664 millions de dollars à la fin du premier trimestre. Un montant qui dépasse de beaucoup les 519 millions de dollars de chiffre d'affaires, réalisés l'an dernier.

Le désendettement a beau être une priorité affichée de la levée de fonds, les propriétaires du club ne sont pas prêts à toutes les concessions, ce qui explique peut-être la froideur des investisseurs. La famille Glazer, à la tête du club, n'entend pas en céder le contrôle. Comme lors de l’entrée en Bourse de Facebook, ils se sont réservé des actions, avec des droits de vote dix fois supérieurs à celles mises en Bourse. De plus, aucun versement de dividendes n’est prévu. L'introduction ratée du réseau social sur ce modèle a certainement laissé des traces. Dans ce contexte, les premiers échanges vont être très surveillés.

Emmanuel Duteil et BFMbusiness.com