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Rolls-Royce solde une affaire de corruption en déboursant 671 millions de livres

Rolls-Royce va débourser 671 millions de livres.

Rolls-Royce va débourser 671 millions de livres. - ANDREW YATES / AFP

Le célèbre motoriste doit finaliser un accord qui le contraindra à payer 671 millions de livres aux autorités judiciaires pour solder une affaire de corruption datant de 2012.

Le motoriste britannique Rolls-Royce a annoncé ce lundi qu'il allait verser 671 millions de livres (763 millions d'euros) aux autorités judiciaires britanniques, américaines et brésiliennes afin de solder une affaire de corruption à l'étranger. Ces accords, qui doivent être encore finalisés, portent sur des accusations qui remontent à 2012, Rolls-Royce étant soupçonné de corruption à travers des intermédiaires sur plusieurs marchés étrangers, précise le groupe dans un communiqué.

Le paiement de ces amendes mettra ainsi fin aux poursuites dont faisait l'objet la société, qui en dehors de ses activités marines fabrique essentiellement des moteurs pour les avions civils et militaires. Dans le détail, Rolls-Royce va payer 497,3 millions de livres au Serious Fraud Office (SFO) au Royaume-Uni, 170 millions de dollars au ministère américain de la Justice (DoJ) et 25,6 millions de dollars aux autorités judiciaires du Brésil.

Un plan d'économies drastiques

Le groupe précise qu'il donnera une idée de l'impact de ces amendes sur ses comptes lors de la publication de ses résultats pour 2016 le 14 février. Rolls-Royce, qui mène un plan d'économies drastiques et fait face à des difficultés dans sa division marine, fait remarquer qu'il a bien terminé l'année, avec des bénéfices et une trésorerie plus performants que prévu.

L'affaire de corruption autour de Rolls-Royce a éclaté fin 2012, lorsque le groupe a annoncé avoir dû transmettre des informations au SFO en raison de soupçons de corruption sur des marchés étrangers, avant que d'autres pays n'enquêtent à leur tour sur ces faits. Rolls-Royce a été soupçonné par les autorités britanniques de corruption en Chine, en Indonésie, au Brésil et au Nigeria.

Le groupe avait précisé dès 2014 avoir réduit drastiquement le nombre d'intermédiaires auxquels il a recours pour essayer de décrocher des contrats à l'étranger et a adopté un nouveau code de conduite qui doit être signé par chaque employé.

P.L avec AFP