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Nationalisation des chantiers STX de Saint-Nazaire: l'État dement

Le chantier de Saint-Nazaire affiche un carnet de commandes plein.

Le chantier de Saint-Nazaire affiche un carnet de commandes plein. - Loic Venance - AFP

Le secrétaire d'État à l'Industrie Christophe Sirugue a démenti les informations de Libération selon lesquelles les chantiers navals pourraient être nationalisés. L'exécutif entend toutefois "peser dans le choix du repreneur".

L'État français ne devrait pas devenir actionnaire majoritaire du chantier naval de Saint-Nazaire, que le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, menacé de liquidation, souhaite vendre.

"L'objectif du gouvernement n'est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur pour que les chantiers de Saint-Nazaire puissent disposer d'un actionnariat industriel solide capable d'accompagner leur développement sur le long terme", affirme dans un communiqué le secrétariat d'État à l'Industrie Christophe Sirugue.

Une réunion mardi

Le quotidien Libération évoquait la possibilité d'une nationalisation dans son édition de ce lundi 10 octobre. 

"Dans l'hypothèse d'une vente groupée, on risque de voir débarquer des Chinois aux poches profondes qui peuvent viser un transfert de techno. Ce n'est pas une option pour le gouvernement français", expliquait à Libé une "source proche du dossier à Bercy."

"Tous les scénarios sont à l'étude. L'État peut monter au capital, seul ou accompagné, pour prendre la majorité de STX France le temps qu'il faudra", ajoutait le journal qui indiquait que mardi matin, les représentants du syndicat FO de STX France doivent être reçus à Bercy par les conseillers du ministre de l'Économie, Michel Sapin, et du secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue.

Le chantier naval de Saint-Nazaire affiche une forme insolente

Lourdement endetté, le groupe STX Offshore & Shipbuilding, qui détient depuis 2008 les deux tiers du capital de STX France - le tiers restant aux mains de l'État français - a annoncé début septembre son objectif "d'avoir bouclé la vente de STX France à la fin de l'année".

Le chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui emploie 2.600 employés, affiche pour sa part une forme insolente avec quatorze paquebots de croisière à construire pour ses deux principaux clients, l'italo-suisse MSC Croisières et l'américain Royal Caribbean. Mais sa vente doit contribuer à remettre à flot la filiale du conglomérat STX, qui va de la construction navale au bâtiment.

Y.D. avec AFP