BFM Business
Energie

Le salut d'Areva viendrait de la Turquie

Areva et Mitsubishi pourraient construire ensemble la deuxième centrale nucléaire turque.

Areva et Mitsubishi pourraient construire ensemble la deuxième centrale nucléaire turque. - -

La co-entreprise que le Français forme avec Mitsubishi va signer un contrat de 15 milliards d'euros avec la Turquie, ce vendredi 3 mai, pour quatre réacteurs Atmea1. Ce qui pourrait marquer la fin de cinq ans de disette pour Areva.

C'est peut-être la fin d'une longue traversée du désert pour Areva. Le groupe nucléaire français pourrait participer, dans le cadre d'une co-entreprise avec le Japonais Mitsubishi Heavy Industries, à la construction de la deuxième centrale nucléaire turque.

Cette co-entreprise, c'est Atmea. Un accord devrait être signé ce vendredi 3 mai, selon les propos du Premier ministre turc dans la presse japonaise.

Il s'agit d'un mega-contrat de 15 milliards d'euros pour construire 4 réacteurs Atmea 1 de moyenne puissance, les premiers prototypes du genre. Si la nouvelle se confirme, cela serait une première pour Areva depuis cinq ans. Le salut d'Areva passe-t-il par l'ATMEA 1 après les déconvenues de l'EPR ?

Les négociations promettent d'être longues

Le réacteur ATMEA est le petit frère de l'EPR. C'est un réacteur de troisième génération lui aussi, mais moins puissant :1.100 mégawatts contre 1.600 pour l'EPR. Il est aussi moins coûteux que son grand frère, plus petit et plus rapide à construire. Mais il garantit le même niveau de sûreté, de performance et d'efficacité, affirment les promoteurs du projet.

Du coup, il est particulièrement adapté aux besoins de certains pays émergents comme la Turquie, peut-être pas encore suffisament mûre pour des réacteurs de forte puissance comme l'EPR. D'autres pays comme la Jordanie et l'Argentine lorgnent aussi ce petit réacteur.

Si le contrat en Turquie se confirme, il pourrait marquer le retour en grâce d'Areva sur le marché du nucléaire civil, après les déconvenues de l'EPR. Pour le moment, le projet est à peine amorcé.

Il s'agit d'un accord politique entre Ankara et Tokyo. Les négociations vont être longues, et les travaux de construction ne devraient pas démarrer avant 2017.

>> Lire aussi- Chine: la visite de Hollande va-t-elle booster le nucléaire français ?

Alexis Pluyette