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Samaritaine: le chantier va (enfin) pouvoir redémarrer

Le projet de LVMH va enfin pouvoir voir le jour

Le projet de LVMH va enfin pouvoir voir le jour - Loïc Venance - AFP

Le Conseil d'Etat a indirectement validé le projet de rénovation du grand magasin, donnant ainsi raison à LVMH, ce vendredi 19 juin.

C'est l'épilogue d'un long feuilleton. Ce vendredi 19 juin, le Conseil d'Etat a invalidé l'arrêt rendu par la cour d'appel administrative de Paris, qui avait suspendu le permis de construire permettant de rénover la Samaritaine.

Une décision logique puisqu'elle suit l'avis rendu par le rapporteur public, Xavier Dominio, qui avait demandé aux neufs juges de la plus haute juridiction administrative de "laisser s'écrire rue de Rivoli, une nouvelle page de l'histoire de l'architecture de Paris".

Le Conseil d'Etat avait été saisi par LVMH qui lui demandait ainsi d'annuler les verdicts précédemment énoncés par la cour d'appel et le tribunal administratif de Paris.

Fermée depuis 2005, La Samaritaine fait l'objet d'une rénovation majeure qui doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche.

Des constructions décriées

La partie du projet au centre du litige concerne la construction d'une façade, longue de 73 mètres et haute de 25 mètres, avec un habillage de verre transparent doté d'ondulations verticales.

A l'origine de la procédure figurent plusieurs associations, dont la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de France (SPPEF), qui contestent la conformité de ce projet avec le plan local d'urbanisme (PLU) de la ville de Paris.

Ce dernier stipule que "les constructions nouvelles doivent s'intégrer au tissu existant, en prenant en compte les particularités morphologiques et typologiques des quartiers ainsi que des façades existantes (rythme, échelles, ornementations, matériaux et couleurs)", a rappelé à l'audience leur avocat, Arnaud de Chaisemartin, pour qui "la création architecturale n'est pas dispensée du respect des normes existantes".

J.M. avec AFP