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Schilansky (Medef): oui à des économies d’énergie, "mais à un rythme réaliste"

Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières et membre du conseil exécutif du Medef, était l'invité de BFM Business.

Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières et membre du conseil exécutif du Medef, était l'invité de BFM Business. - -

Jean-Louis Schilansky était l'invité de BFM Business, jeudi 18 juillet. Le président de l’Union française des industries pétrolières et membre du conseil exécutif du Medef est revenu sur le débat sur la transition énergétique.

Le débat sur la transition énergétique, l’un des grands projets du quinquennat Hollande, s’est terminé jeudi 18 juillet. Opposé au texte initial, le Medef a finalement accepté de signer après quelques modifications de vocabulaire.

Invité de BFM Business, Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières et membre du conseil exécutif du Medef, a expliqué que ce texte n’était qu’ "une synthèse des travaux".

"Cela ne présuppose pas que tout le monde était d’accord et que la loi serait basée sur ce texte-là. Cela nous laisse aussi toute possibilité de discuter ensuite avec le gouvernement en revenant sur les points où nous n’étions pas d’accord", a-t-il expliqué.

"Un scénario implicite de décroissance"

Diviser par deux la consommation d’énergie des entreprises, comme le souhaite les associations environnementales, "c’est un scénario implicite de décroissance", a critiqué le membre du conseil exécutif du Medef.

Pour Jean-Louis Schilansky, "il faut bien sûr faire des économies d’énergie, mais 50% de réduction de la consommation d’énergie, c’est absolument considérable et utopique". "Il faut faire des économies d’énergie, mais à un rythme réaliste", explique-t-il.

L’objectif de 40% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, souhaité par le gouvernement, "ne nous semble pas réaliste et pas économiquement faisable", a-t-il poursuivi. "Il y a des vecteurs d’activités dans les énergies renouvelables, mais le tout est de savoir si cette activité est économiquement rentable", a souhaité Jean-Louis Schilansky.

"Il y a suffisamment de prélèvements obligatoires sur les entreprises"

Pour le président de l’Union française des industries pétrolières, le plus important est de ne pas peser plus lourdement sur la compétitivité des entreprises françaises, en augmentant les coûts de l’énergie.

"Le prix de l’énergie française est 40% moins cher que dans les autres pays européens, on a un véritable avantage compétitif avec la production d’électricité d’origine nucléaire et s’en priver pour des raisons idéologiques, ce n’est pas la bonne approche", explique-t-il, concernant la fermeture de certaines centrales nucléaires.

Jean-Louis Schilansky s’oppose également à une fiscalité écologique, qui "ne serait pas une bonne nouvelle" pour la compétitivité française face aux autres pays européens. "Il y a suffisamment de prélèvements obligatoires sur les entreprises pour ne pas en rajouter, en particulier par rapport à nos concurrents", a-t-il dénoncé.

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