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Energie

Ségolène Royal souhaite que "la voiture à énergie fossile s'efface"

La ministre de l'Écologie estime que la France doit "investir massivement" dans les véhicules électriques.

La ministre de l'Écologie estime que la France doit "investir massivement" dans les véhicules électriques. - Éric Piermont - AFP

Dans un entretien paru dans Le Parisien, Ségolène Royal explique comment elle compte agir pour limiter la pollution atmosphérique dans les grandes villes.

"Les grandes villes devraient prendre exemple sur Paris". À trois jours de l'entrée en vigueur de l'arrêté pris par Anne Hidalgo pour empêcher les véhicules immatriculés avant 1997 de circuler en journée dans la capitale, la ministre de l'Écologie et du Développement durable exhorte les maires des grandes agglomérations à adopter des mesures similaires, afin de réduire la pollution atmosphérique, notamment celle liée aux particules fines. 

Ségolène Royal indique d'ailleurs, dans les colonnes du Parisien, que "huit villes souhaitent" prochainement mettre en place "des zones à circulation restreinte où seuls les véhicules propres seront autorisés". C’est-à-dire ceux roulant grâce à des motorisations alternatives comme le gaz naturel, le GPL ou encore l’électricité. Selon elle, ce "mouvement" initié par les maires et les élus locaux est "la preuve que la voiture à énergie fossile va s’effacer devant la voiture propre". 

L'État doit montrer l'exemple 

Pour parvenir à cet objectif, Ségolène Royal explique que les constructeurs tricolores (Renault, Peugeot, Citroën et DS) doivent intensifier leurs efforts en matière de développement de motorisations plus respectueuses de l’environnement. 

La ministre de l’Écologie indique également qu’elle va s’atteler très prochainement "à supprimer les avantages fiscaux accordés au diesel." Jusqu'à présent, les professionnels qui roulent au gazole "peuvent récupérer plus de TVA" que ceux qui roulent à l'essence. Ségolène Royal souhaite donc rééquilibrer "d'ici trois ans" ce dispositif. afin que les acheteurs se reportent "sur des flottes roulant au sans-plomb". 

Enfin, la ministre indique qu'un décret va être publié pour "contraindre l'État à acheter des véhicules propres" lors du remplacement des modèles en fin de vie. Sur 65.000 véhicules appartenant à l'État, 10.000 sont renouvelés chaque année.

Antonin Moriscot Journaliste BFMTV