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Selon Orange, les prix du mobile n'iront pas plus bas

Le n°2 de France Télécom estime que les prix ont atteint un plancher depuis l'arrivée de Free Mobile.

Le n°2 de France Télécom estime que les prix ont atteint un plancher depuis l'arrivée de Free Mobile. - -

Le directeur général délégué Gervais Pellissier prédit que la facture moyenne par abonné va continuer de chuter. Mais, selon lui, le prix plancher du marché a été atteint.

L'effet Free n'est pas terminé. Chez Orange, le revenu moyen par abonné va chuter de 10% en 2012, puis encore de 10% en 2013. "On étend progressivement nos nouveaux prix à nos clients", explique le directeur général délégué Gervais Pellissier. D'ores et déjà, à fin septembre, la facture moyenne a chuté de 8%, pour tomber à 29,1 euros par mois et par abonné.

Toutefois, le numéro 2 de France Télécom pense que les prix ont atteint un plancher: "On a maintenant atteint un niveau de prix très bas", a-t-il déclaré jeudi 25 octobre sur BFM Business. L'opérateur a présenté une étude commandée à Arthur D. Little qui montre que les prix en France sont désormais "à un niveau très bas" (cf. ci-contre).

Sa stratégie est clairement de faire remonter la facture de ses abonnés: "ce qui veulent accéder plus vite [à Internet] paieront plus cher que ceux prêts à attendre". Une stratégie d'ores-et-déjà appliquée à l'offre low cost Sosh, dont les clients ont eu le choix entre une baisse du prix de 5 euros ou un maintien du prix à 25 euros avec un débit plus rapide, via la technologie HSPA (H+). "80% des clients ont préféré rester sur l'offre à 25 euros", s'est félicité Gervais Pellissier.

Sortie du tunnel en 2014

Toutefois, l'opérateur a réussi à enrayer sa perte d'abonnés. "On espère terminer 2012 avec le même nombre d'abonnés mobiles que fin 2011. C'est un peu comme si le quatrième opérateur n'avait pas touché du tout nos bases d'abonnés", a prédit Gervais Pellissier.

Jeudi, à l'occasion de ses résultats trimestriels, l'opérateur a annoncé une baisse de son cash flow en 2013, et donc de son dividende. "On ne baisse pas nos investissements, d'où la pression sur le cash flow". Selon le bras droit de Stéphane Richard, "2011, 2012 et 2013 auront été trois années assez difificles. Mais on espère bien que cela sera en voie de se terminer après 2013".

Jamal Henni