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Energie

Des sénateurs français en mission sur les gaz de schiste au Canada

Les exploitations de gaz de schiste sont légions aux Etats-Unis, mais interdites en France.

Les exploitations de gaz de schiste sont légions aux Etats-Unis, mais interdites en France. - -

Quatre sénateurs français se sont rendus au Canada fin septembre, pour une mission sur les énergies renouvelables au Québec. Parmi les points abordés: l’exploitation des gaz de schiste.

En France, les gaz de schiste, pas question. François Hollande et le gouvernement l’ont répété à plusieurs reprises, leur exploitation restera interdite dans le pays.

Mais cela n’a pas empêché l’envoi de quatre sénateurs au Canada pour s’informer, entre autres, sur cette question, alors que le Conseil constitutionnel rendra un avis sur la fracturation hydraulique vendredi. La décision pourrait d’ailleurs assouplir la loi concernant cette technique d’extraction des gaz de schiste.

"Pas le coeur du déplacement"

Au Sénat, on tient à calmer le jeu. Le thème de la visite, qui a eu lieu de 23 au 27 septembre, était officiellement "les énergies renouvelables au Québec".

Claire Maunand, en charge des énergies renouvelables au Sénat, explique: "les sénateurs ont aussi rencontré des acteurs sur les gaz de schiste, mais ce n’était pas le cœur du déplacement".

D’ailleurs la question des gaz de schiste dépend de la Commission des affaires économiques du Sénat, et non pas de celle du développement durable à l’origine de ce déplacement.

Mais les quatre sénateurs (deux de l’UMP, un de l’UDI et un du PS) ont tout de même profité de l’occasion pour s’informer sur la fin récente du moratoire freinant l’exploitation du pétrole de schiste au Québec.

Vermilion, producteur de pétrole de schiste

Parmi les acteurs rencontrés, des élus locaux, des associations environnementales contre l’exploitation des gaz de schiste et des représentants du groupe pétrolier Vermilion.

Ce dernier a d’ailleurs affirmé, lundi 7 octobre, que la visite portait sur les technologies de fracturation hydraulique. "Spécifiquement, ils voulaient discuter d'énergie non-conventionnelle, de fracturation hydraulique et de forages horizontaux", a expliqué le porte-parole du groupe.

Vermilion mène actuellement des recherches sur le pétrole de schiste en Seine-et-Marne. Entre 2002 et 2010, le groupe canadien a réalisé 17 fracturations hydrauliques dans le pays pour des prospections dans les gaz de schiste, avant l’interdiction en juillet 2011 de cette technique par le Parlement français.

Audrey Dufour