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Services pétroliers: les États-Unis s'opposent à une méga fusion

Halliburton projetait de fusionner avec son concurrent Baker Hugues pour 34,6 milliards de dollars.

Halliburton projetait de fusionner avec son concurrent Baker Hugues pour 34,6 milliards de dollars. - Mira Oberman - AFP

"Le mariage entre Halliburton et Baker Hughes, numéros 2 et 3 du secteur, pose des problèmes de concurrence, estiment les autorités américaines. L'opération à 35 milliards de dollars devrait être bloquée."

Les États-Unis ont annoncé mercredi s'opposer à la fusion à 34,6 milliards de dollars entre Halliburton et Baker Hughes, numéros 2 et 3 des services pétroliers, pour des problèmes de concurrence et des risques de hausse des prix.

Le département de la Justice (DoJ) a ainsi intenté une action auprès d'un tribunal pour obtenir le gel de la transaction comme l'exige la procédure américaine, selon un communiqué. "La fusion proposée entre Halliburton et Baker Hughes éliminerait une concurrence essentielle, déséquilibrerait le marché de l'énergie et nuirait aux consommateurs américains", a affirmé le DoJ, indiquant avoir porté plainte devant un tribunal du Delaware (nord-est) où les deux groupes sont enregistrés.

Les marchés soulagés

Avec le franco-américain Schlumberger, Halliburton et Baker Hughes dominent ce secteur, actuellement en pleine crise du fait de la chute des cours du pétrole et de la réduction des investissements qu'elle provoque.

À la suite de cette annonce, Halliburton progressait à Wall Street, gagnant 4,22% à 35,84 dollars vers 14h05 GMT et Baker Hughes de 4,98% à 41,32 dollars. Les incertitudes entourant la fusion pesaient en effet sur les titres des deux groupes depuis plusieurs mois.

La Commission européenne a de son côté également ouvert en janvier une enquête approfondie sur cette fusion. Dans un communiqué commun, les deux groupes ont indiqué qu'ils entendaient "s'opposer vigoureusement" à la plainte des autorités antitrust américaines qu'elles accusent "d'être parvenues à la mauvaise conclusion dans l'évaluation de l'opération" et d'avoir pris une décision "contre-productive".

Y.D. avec AFP