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SFR: Bouygues se dit prêt à des "contreparties"

Martin Bouygues, pdg du groupe éponyme, précise sa proposition concernant le rachat de SFR

Martin Bouygues, pdg du groupe éponyme, précise sa proposition concernant le rachat de SFR - -

Martin Bouygues, le patron du groupe candidat au rachat de SFR, affirme dans une interview aux Echos de ce 7 mars qu'il est prêt à des "contreparties" afin de désamorcer les critiques faites à son offre, en particulier en matière sociale.

Bouygues a déposé, mercredi 5 mars, une offre préliminaire de rachat de SFR, affirmant vouloir mettre au pot 10,5 milliards d'euros, ce qui permettrait de valoriser la fililale de Vivendi 14,5 milliards. Dans une interview aux Echos de ce 7 mars, Martin Bouygues, le patron du groupe de BTP, de médias et de télécoms, détaille son offre et ses engagements afin de tenter de désamorcer les critiques.

Il confie d'abord qu'il a pris la décision de déposer une offre " il y a trois à quatre semaines, lorsque la volonté de Vivendi de se séparer de cette activité a été confirmée. Et parce que nous sommes aijourd'hui convaincu que l'Autorité de la concurrence, qui aura à se prononcer, peut à la fois autoriser cette opération et grâce à elle recréer une concurrence par les infrstructures normales sur le marché français".

Martin Bouygues poursuit en trouvant normal que l'Autorité de la concurrence impose des "contreparties " à cette éventuelle fusion. "Nous le comprenons". Il rappelle également que "le marché français est l'un des plus concurrentiel d'Europe."

Pas de plan de licenciement

Le patron de Bouygues conteste ensuite le fait qu'il y aurait un paradoxe à annoncer beaucoup de synergies de coûts tout en promettant aucun départ contraint de salariés. " Avec les investissements que nous souhaitons réaliser, nous avons l'opportunité de redynamiser l'emploi et de réinternationaliser tout ou partie de certaines activités."

Il évoque aussi le cas des boutiques. " Nous aurons un volume de clientèle plus important à gérer. Nous aurons besoin de plus de commerciaux pour suivre tous nos clients actuels ou futurs. Les coûts de personnels ne sont pas tels qu'ils soient discriminants".

Le patron de Bouygues rappelle qu'il souhaite réorganiser l'entreprise " sans départs contraints". "Je prends des engagements clairs: nous ne ferons pas de plan de licenciement; nous ne ferons pas de plan de départs volontaires". Si nécessaire, certains salariés seront cependant "redéployés dans d'autres activités du groupe", concède-t-il.

400 millions d'investissements dans la fibre

Concernant les investissements, le patron de Bouygues estime que "la logique est de dégager des synergies fortes pour pouvoir investir dans la 4G et dans la fibre optique".

"Nous prenons l'engagement d'investir 400 millions d'euros" dans "la fibre jusqu'à l'abonné, bien plus performante que le cable".... Ce que représentera deux fois plus d'investissements qu'avant. Martin Bouygues affirme être sur ce point en ligne avec le gouvernement qui souhaite que la technologie très haut débit fixe à encourager est bien celle-ci.

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P.C