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SFR "n'a pas besoin" de se marier avec un autre opérateur

Moult raisons rendent peu probable un rachat de Numericable par SFR

Moult raisons rendent peu probable un rachat de Numericable par SFR - -

Jean-Yves Charlier., le PDG de l'opérateur mobile, a répondu mercredi 20 novembre aux spéculations sur un rapprochement avec Numericable.

SFR n'a "pas besoin de s'adosser à d'autres acteurs en France", a affirmé mercredi 20 novembre son PDG Jean-Yves Charlier.

"SFR est parfaitement armé, nous n'avons pas besoin de nous adosser à d'autres acteurs en France pour mener à bien notre stratégie", a déclaré le PDG de la filiale de Vivendi au colloque annuel de l'institut Idate à Montpellier.

"Nous avons la taille critique d'un grand opérateur mono-pays, nous disposons de tous les moyens pour mener à bien nos ambitions", a-t-il ajouté.

Spéculations ravivées

Il répond ainsi aux spéculations sur un mariage entre SFR et Numericable, qui ont été ravivées récemment à l'occasion de la cotation du câblo-opérateur.

Dans son prospectus, Numericable écrit: "la croissance externe fait partie de la stratégie du groupe. La société examine donc régulièrement des projets de croissance externe, donnant lieu ou non à des pourparlers, tels ceux avec SFR dont la presse s’est fait l’écho".

De concert, tous les analystes financiers ont dans leurs études sur Numericable aussi tablé sur un tel rapprochement. Ils ont chiffré les synergies d'un tel mariage entre 2,15 milliards (Deustche Bank) et 6 milliards d'euros (HSBC).

Rachat peu probable

En réalité, moult raisons rendent peu probable un rachat de Numericable par SFR: la redondance entre leurs deux réseaux de fibre, la situation financière difficile de SFR, et l'opposition de Vincent Bolloré, premier actionnaire de Vivendi.

Par ailleurs, concernant la mise en bourse séparée de SFR, "ce split pourrait être réalisé dès 2014", a indiqué M. Charlier.

Cette séparation "est un pari fort sur l'avenir. Nous parions sur un renouveau de l'industrie et notre capacité à monétiser les usages, nous parions aussi sur les réseaux à très haut débit", a-t-il ajouté.

Jamal Henni