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Shell décide de délaisser l'Alaska

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- - Frankieleon - Flickr - CC

Débutée fin juillet, l’opération de forage du géant pétrolier dans l’Arctique n’aura duré que deux mois. La compagnie évoque des coûts d'exploration trop élevés pour continuer ses activités sur ce territoire.

Commencée dans la douleur, en raison de la grogne des écologistes et de la lenteur de l’administration Obama, l’histoire de Shell en Alaska n’aura que très peu duré. Il aura fallu moins de deux mois à l’entreprise pour estimer que l’exploration du sous-sol de la mer des Tchouktches (à l'extrême nord-est des Etats-Unis) est décevante. Alors même que cette zone présente selon l’entreprise "une importance stratégique pour l’Alaska et les Etats-Unis".

Dans un communiqué, la société indique qu’elle "reconnaît toujours un potentiel d’exploitation dans ce bassin". Mais, qu'en raison "de coûts élevés et d’un environnement de régulation difficile et imprévisible au niveau fédéral", il est préférable de "cesser toute nouvelle exploration au large de l’Alaska dans l’avenir immédiat".

Les compagnies se retirent des projets trop coûteux 

Analyste chez RBC Capital Markets, Biraj Borkhataria lie cette décision à une tendance apparue chez les pétroliers récemment. Selon lui, ceux-ci renoncent de plus en plus à des projets techniques et coûteux. "Le budget d'exploration au large de l'Alaska sera plus utile ailleurs, a fortiori avec un baril de brut sous les 50 dollars" explique-t-il. 

Dans son communiqué, Shell a souligné que son activité en Alaska pesait quelque 3 milliards de dollars et qu'elle devrait encore payer environ 1,1 milliard de dollars aux sous-traitants liés à ce projet, en vertu d'engagements préalables. 

A.M. avec AFP