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Siemens vend à Nokia ses parts dans leur coentreprise

Siemens poursuit ainsi son recentrage en sortant de sa coentreprise avec Nokia.

Siemens poursuit ainsi son recentrage en sortant de sa coentreprise avec Nokia. - -

Le groupe allemand a annoncé, ce lundi 1er juillet, avoir cédé à son partenaire finlandais les 50% qu'il détenait dans Nokia Siemens Networks, leur coentreprise. Le finlandais récupère ainsi 100% de cette société.

Siemens poursuit le recentrage de ses activités. L'industriel allemand, a annoncé, ce lundi 1er juillet, la cession de sa part de 50% dans sa coentreprise Nokia Siemens Networks (NSN) à son partenaire finlandais Nokia pour 1,7 milliard d'euros.

La transaction devrait être bouclée au troisième trimestre, précise un communiqué. NSN, spécialisé dans les réseaux et les équipements de télécommunication, deviendra de ce fait une filiale à 100% de Nokia.

L'annonce a été saluée par les marchés, le titre Nokia prenant plus de 8% à la Bourse de Helsinki peu après l'ouverture.

Un moyen pour Nokia de gagner en rentabilité

L'opération doit encore être approuvée par les autorités concernées. Sur le prix de vente de 1,7 milliard d'euros, Siemens percevra 1,2 milliard, le reste (500 millions) sera un crédit d'un an accordé à Nokia.

Pour Siemens, le désengagement de la coentreprise s'inscrit dans le cadre d'un repositionnement stratégique sur ses activités les plus porteuses, qui l'a déjà vu récemment sortir de l'énergie solaire.

Pour Nokia, ancien acteur incontournable du téléphone portable mais en perte de vitesse depuis plusieurs années, c'est le moyen de prendre le contrôle total sur sa seule activité rentable. Et peut-être de mettre fin aux spéculations sur un rachat, spéculations que la fin de l'accord de coentreprise avec Siemens et la perspective d'une cession de NSN avaient nourries.

NSN va poursuivre sa réorganisation

NSN avait été fondée en avril 2007 par les deux groupes, Nokia apportant ses activités de réseaux et Siemens sa branche équipements téléphoniques. La société s'est spécialisée dans les réseaux haut-débit. Elle est basée à Espoo en Finlande.

Elle conservera son équipe de direction actuelle, et continuera la réorganisation en cours. Celle-ci s'est traduite par plusieurs cessions, et conduira entre autres à la fermeture de 16 sites en Allemagne, et la perte de 1.000 emplois.

J.M. avec AFP