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Smart Pap veut ubériser les cours particuliers à domicile

La géolocalisation permet de choisir le professeur le plus proche

La géolocalisation permet de choisir le professeur le plus proche - Smart Pap

Cette application, disponible à Paris et Lille, permet de trouver un professeur particulier de manière rapide et ergonomique.

Les cours particuliers à domicile vont-ils être le prochain secteur touché par l'uberisation? Telle est en tous cas l'ambition de Smart Pap. Cette start-up lilloise met en relation, via une application, des élèves recherchant des cours particuliers avec des professeurs. La géolocalisation permet de choisir les professeurs les plus proches de chez soi. La prise de rendez-vous se fait en quelques clics. Surtout, un rendez-vous peut être obtenu à brève échéance, ce qui est utile en cas de besoin urgent (devoir à rendre...). "Aucun autre organisme de soutien scolaire ne propose cela", souligne Smart Pap.

La start-up souhaite aussi proposer les meilleurs professeurs possibles. Pour cela, un niveau minimal d'études (licence ou master 1) est requis. Les profs sont aussi notés par les élèves, et l'application met en avant les profs les mieux notés. Enfin, pour fidéliser les profs, Smart Pap leur verse plus d'argent que ce que l'élève débourse finalement. Cela grâce à la réduction d'impôt accordée aux parents d'élèves au titre des services à la personne. 

En pratique, les cours coûtent 16 à 21 euros de l'heure. Smart Pap se rémunère en prélevant une commission de 20%. Le service a été lancé à Lille en mars 2016, puis à Paris en janvier 2017. Il est aujourd'hui utilisé par 200 élèves et 200 professeurs, sélectionnés parmi 800 candidatures reçues.

"La banque nous a ri au nez"

La start-up a été crée en 2015 par quatre étudiants n'ayant pas encore achevé leurs études: Vincent Babin (EDHEC Lille), Maximilien Blanc (ECE Paris), Valentin Mercier (ECE Paris), et Mathieu Gandolfini (étudiant en informatique à la Sorbonne). "Quand on crée une start-up durant ses études, on ne nous prend pas toujours au sérieux, et cela nous porte préjudice. Vu qu’on ne travaillait pas à temps plein, le plus difficile a été d’accéder au financement. Par exemple, lorsque nous sommes allés ouvrir le compte de la société dans une banque, on nous a ri au nez, et demandé absolument un business plan", expliquent les fondateurs.

Finalement, chaque fondateur a apporté 2000 euros, et 2000 euros supplémentaires ont été gagnés lors d’un concours organisé par Aviva.​ Une première levée de fonds de 350.000 euros est envisagée pour l’automne 2017, pour laquelle des discussions sont en cours avec un fonds régional du Nord. Objectif: se développer dans toutes les grandes villes françaises, puis à l’étranger.

Jamal Henni