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Snapchat décline l'offre de Facebook

Evan Spiegel, PDG de Snapchat.

Evan Spiegel, PDG de Snapchat. - -

La start-up Snapchat, spécialisée dans le partage de photo, a refusé ce 14 novembre d'être rachetée par Facebook pour 3 milliards de dollars. Une offre à neuf zéros pour une entreprise qui ne génère pas de profits.

La bulle internet serait-elle de retour? On peut se poser la question quand on voit les niveaux de valorisation stratosphériques de certaines start-ups comme Snapchat. Selon le Wall Street Journal, les fondateurs de cette application de partage de photos ont refusé une offre de rachat de Facebook à 3 milliards de dollars, ce jeudi 14 novembre 2013.

Réaliser le chiffre d'affaires d'une boulangerie et refuser un chèque à neuf zéros, c'est ce qui s'appelle avoir confiance en l'avenir. Il est vrai que Snapchat, dont le fondateur est âgé de 23 ans, est courtisé de toutes parts. Et que cette application mobile créée il y a deux ans est la nouvelle coqueluche des ados.

Moins de 200.000 euros de chiffre d'affaires

Le principe: s'échanger des photos éphémères. Celui qui envoie le cliché détermine sa durée de vie, entre 1 et 10 secondes. Aussitôt reçu, aussitôt disparu. On appelle cela des "snaps", il s'en échange 350 millions par jour.

En clair, c'est l'anti-Facebook. Face à un modèle verrouillé basé sur la conservation de vos données personnelles, Snapchat mise sur les photos fugaces, qui ne laissent pas de traces. C'est notamment l'outil préféré des amateurs de "sexting", l'envoi de photos coquines via smartphone.

L'entreprise génère pour l'instant moins de 200.000 euros de chiffre d'affaires. Après Instagram, rachetée 1 milliard de dollars par Facebook, la plateforme de blogs Tumblr, avalée par Yahoo là encore pour un milliard, Snapchat est une nouvelle illustration de l'appétit que génèrent ces start-ups prometteuses, mais qui ne gagnent pas ou peu d'argent.

Anthony Morel