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Snapchat veut faire des selfies sa martingale publicitaire

Snapchat invite des marques à sponsoriser des filtres provoquant des effets spéciaux pendant une journée.

Snapchat invite des marques à sponsoriser des filtres provoquant des effets spéciaux pendant une journée. - Lionel Bonaventure-AFP

La start-up va faire sponsoriser sa fonction créant des effets spéciaux lorsqu'on se prend en photo. Un format publicitaire inédit propre à séduire certaines marques.

Snapchat a-t-il trouvé sa martingale pour monétiser son audience grandissante, forte de plus de 100 millions d'utilisateurs actifs par jour? La start up américaine, dont la valorisation atteindrait 15 milliards de dollars, se prépare à sponsoriser les selfies.

Selon le quotidien anglais The Financial Times, Snapchat va faire sponsoriser par des marques, certains selfies auxquels elle on peut appliquer un "filtre" créant des effets spéciaux déformant le visage. Cette fonction toute récente ferait fureur auprès de la frange la plus jeune de ses utilisateurs.

Elle intéresse donc fortement les marques qui pourraient ainsi sponsoriser ces effets spéciaux le temps d'une journée, lors d'un événement festif ou du lancement d'un produit ou service.

Les tarifs publicitaires envisagés pourraient atteindre 750.000 dollars la journée à l'occasion d'une fête comme Halloween. Le prix tomberait à 450.000 dollars pour un jour normal comme un samedi ou un dimanche.

Jusqu'à 750.000 dollars la journée

Pour la start-up, cette monétisation aurait pour principal atout de consolider son modèle économique, dans la perspective d'une prochaine et éventuelle entrée en bourse. Selon le quotidien britannique, les projections de recettes attendues pour ce nouveau format publicitaire, atteindraient 100 millions de dollars en année pleine.

Certaines marques se seraient déjà engagées pour des contrats de 10 millions de dollars à l'année. Parmi elles, certains studios d'Hollywood seraient les plus intéressés. On imagine aisément des filtres sponsorisés, générant des selfies inspirés des personnages de Star Wars, lors du lancement du nouvel opus en décembre 2015.

Pour les annonceurs, l'application de partage de photos et vidéos, offre le grand avantage de permettre d'atteindre une cible très jeune, qui ne regarde peu ou plus la télévision et qui n'est pas encore sur Facebook (dont l'inscription est théoriquement interdite aux moins de 13 ans). Même si le start up ne dispose pas encore des outils marketing de ciblage publicitaire sur Internet de ses puissants aînés comme Google ou Facebook...

Frédéric Bergé